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Les pourparlers sur le nucléaire iranien vont se prolonger

La date butoir des négociations, à Vienne, en Autriche, autour des activités nucléaires en Iran avaient été repoussée à ce mardi. Mais les pourparlers devraient se prolonger encore plusieurs jours, a annoncé mardi en début d'après-midi la porte-parole de la diplomatie européenne.
Article rédigé par Ludovic Piedtenu
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Les ministres des affaires étrangères des pays du groupe 5+1 lundi, à Vienne, en Autriche  © MAXPPP)

Cela fait 20 mois maintenant que l’Iran et les pays du groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni, France, Allemagne) cherchent un accord pour encadrer et limiter les activités nucléaires iraniennes, en échange d’une levée des sanctions imposées à Téhéran. Sauf que les dates butoirs n’ont jamais été respectées dans ce dossier, et ce devrait être une nouvelle fois le cas ce mardi. "Nous interprétons notre date butoir de manière souple, nous prenons le temps", a reconnu Federica Mogherini, haute représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.

Federica Mogherini, la porte-parole de la diplomatie européenne, annonce une prolongation des pourparlers

"Nous n'avons jamais été aussi proches d'un accord et pourtant nous ne sommes pas encore là où nous devrions être", a confirmé un haut responsable américain, alors que la porte-parole de la délégation des Etats-Unis a avancé la date de vendredi. Téhéran "n'a pas de date butoir", a pour sa part mis au point un responsable iranien.

"Comme prévu, ce n'est pas facile. Il y a eu des périodes de tensions, mais la négociation continue", a assuré quant à lui le ministre français des affaires étrangères Laurent Fabius, qui quitte Vienne mardi pour revenir mercredi soir.

Douloureux mais nécessaire

Ce qui semble poser problème, c’est la carte abattue ces dernières heures par les Iraniens. Ils demandent la levée des sanctions de l’ONU sur les armes et les missiles balistiques, estimant que cela n’a rien à voir avec le programme nucléaire. "Il n’y aura pas d’accord à n’importe quel prix", a répondu un diplomate allemand, sous couvert d’anonymat.

 

"Nous sommes entrés dans la phase la plus difficile et la plus délicate de ces négociations" , a dit encore Federica Mogherini. "Nous touchons à des questions complexes, ce qui parfois peut être douloureux mais nécessaire si on veut obtenir un accord ".

 

Les négociateurs avaient déjà repoussé au 7 juillet la date butoir initialement fixée au 30 juin.

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