Les inondations qui durent en Thaïlande depuis des semaines provoquent électrocutions, risques d'épidémies et noyades.
Les agences internationales soulignent que les conditions sont réunies pour un désastre humanitaire, alors que les intempéries menacent de durer.
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que les maladies contagieuses risquent de se propager très vite, notamment la conjonctivite, les mycoses et la leptospirose, une infection bactérienne qui se répand dans l'eau contaminée.
"On parle ici du système sanitaire : la propreté de l'eau potable, le lavage des mains, s'assurer que les endroits où on se lave les mains sont séparés de ceux où l'on défèque", a souligné Matthew Cochrane, de la Fédération internationale de la Croix rouge et du Croissant rouge.
Les agences distribuent du matériel, de l'eau propre et parfois des toilettes amovibles à des dizaines de milliers de sinistrés, chez eux ou dans des centres d'accueil. Mais atteindre tout le monde est un "grand défi", a reconnu Maureen Birmingham, de l'OMS à Bangkok. Le ministère de la Santé, qui dit avoir soigné un demi million de patients via des équipes médicales mobiles, a fait état d'un nombre accru de maladies dermatologiques.
Dans un pays où la majorité des gens ne savent pas nager, la noyade est peut-être le danger le plus important, a expliqué Maureen Birmingham.
Reste la menace, plus aléatoire mais guère rassurante, des animaux. Les autorités ont appelé les résidents proches des fleuves à se méfier des serpents, qui pullulent à Bangkok et dont certains sont dangereux. Et une récompense de 1000 bahts (25 euros) a été offerte pour tout crocodile capturé, après qu'une centaine de carnassiers se sont échappés de fermes d'élevage.
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