Les forces de sécurité syriennes ont bouclé dans la nuit de dimanche à lundi les accès à la ville de Banias
Neuf militaires avaient été tués dimanche dans une embuscade sur une route près de cette ville du nord-ouest de la Syrie. Les forces de sécurité ont par ailleurs fait quatre morts à Banias.
La tension reste forte dans le pays, trois jours après des (sud), bastion de la contestation.
A Banias, "l'armée et les forces de sécurité et les hommes armés du régime assiègent la ville de tous les côtés et tirent sans interruption depuis plusieurs heures", a déclaré dans la soirée un témoin à l'AFP, ajoutant que le bilan s'élevait à quatre morts et 17 blessés.
Le président syrien "Bachar Al-Assad nous envoie un message : la punition de celui qui ose réclamer la liberté est la mort", a déclaré un professeur d'université à l'AFP.
"C'est un véritable massacre, il y a des snipers qui tirent pour tuer", avait affirmé auparavant un autre témoin.
Cinq personnes avaient déjà été blessées par balles dimanche à l'aube devant une autre mosquée de cette ville côtière, selon un témoin. A l'heure de la prière, sept voitures "transportant des gens envoyés par le régime sont arrivées devant la mosquée Abou Bakr al-Sidiq, et leurs occupants ont ouvert le feu sur la mosquée", a-t-il raconté.
Ce témoi, cité par l'AFP, a précisé qu'une "manifestation pacifiste" réclamant la chute du régime avait eu lieu samedi après-midi à Banias et que les habitants, craignant des descentes des pro-régime, avaient formé des comités populaires et érigé des barrages pour protéger les quartiers.
Dimanche dans l'après-midi neuf militaires ont été tués, dont deux officiers, et plusieurs soldats blessés quand leur convoi est tombé dans une embuscade sur une route près de Banias, a annoncé l'agence officielle Sana.
Ces incidents surviennent après les violences vendredi à . Selon un nouveau bilan fourni dimanche par des ONG syriennes, 26 personnes ont été tuées dans cette ville rurale de 85.000 habitants à 100 km au sud de Damas lorsque les forces de l'ordre ont tiré sur des milliers de manifestants. Deux autres sont mortes dans le gouvernorat de Homs (centre-ouest).
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