Les Etats-Unis se sont montrés réservés lundi sur la proposition française d'une conférence sur la paix
"L'idée d'une réunion quelle qu'elle soit ou d'une conférence doit être associée à une volonté des parties de reprendre la négociation", a observé Hillary Clinton lundi.
"Il faut un retour aux négociations qui demandera beaucoup de persuasion et de travail préparatoire", a ajouté la chef de la Diplomatie américaine.
En conclusion pour la secrétaire d'Etat, "notre attitude actuelle est d'attendre et voir, parce que nous n'avons encore aucune assurance des parties" concernant leur volonté de reprendre le dialogue.
Elle s'exprimait lors d'un point de presse à Washington avec le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé, d'organiser une conférence sur le processus de paix, à Paris, avant la fin juillet. Alain Juppé a discuté la semaine dernière avec toutes les parties, y compris au Proche-Orient.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accueilli dimanche sans enthousiasme la proposition française de conférence. "Nous étudierons cette proposition et nous en discuterons avec notre ami, les Etats-Unis", a déclaré Netanyahu en conseil des ministres. "Les Américains veulent aussi promouvoir des initiatives et nous avons aussi nos propres idées", a-t-il ajouté sans autres détails.
De son côté, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a réservé un accueil prudent samedi à la proposition de Paris. "Nous estimons que sur le principe cette initiative est acceptable", a-t-il dit à Reuters. Le plan français "reprend la vision du président Obama qui prévoit un Etat (palestinien) sur les lignes de 1967 avec des frontières avec Israël, l'Egypte et la Jordanie." Le plan évoqué avec Alain Juppé jeudi à Ramallah prévoit qu'"aucune partie ne pourra mener des actions unilatérales", a-t-il ajouté.
Commentant sa tournée dans la région ces derniers jours, ainsi que son entretien avec Mme Clinton, Alain Juppé s'est voulu optimiste."Je suis assez agréablement surpris", a-t-il dit, "parce que les Palestiniens ont réagi positivement, les Israéliens n'ont pas dit non, et la secrétaire d'Etat a dit +wait and see+".
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