Cet article date de plus de douze ans.

Les Boy Scouts d'Amérique rattrapés par des centaines de cas d'abus sexuels

Selon le Los Angeles Times qui a révélé l'affaire dimanche, les Boys Scouts américains auraient tenté de dissimuler de nombreux cas d'abus sexuels commis en 1970 et 1991. Des agressions révélées par les parents, les enfants ou même des membres de l'équipe, sans qu'aucune de ces plaintes ne remontent jusqu'à la police. Après le dossier déterré par le quotidien, les Boys Scouts se sont engagés à coopérer avec les autorités.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Philip Hall Enterprise-J/AP/SIPA Autre)

Pas moins de 1.600 dossiers confidentiels : les
documents consultés par le Los Angeles Times sur les plaintes d'abus sexuels chez
les Boys Scouts d'Amérique ont fait l'effet d'une véritable bombe. Le journal a
ainsi dévoilé dimanche que parmi ces dossiers, plus de 500 plaintes, qui émanaient de parents de scouts, ou même d'enfants eux-mêmes, étaient déjà remontées
jusqu'aux instances dirigeantes, entre 1970 et 1991, mais que ces dernières n'ont,
dans 80% des cas, jamais transmis les accusations aux autorités. Une preuve
tangible, toujours selon le journal, que les dossiers ont été sciemment "enterrés " pour éviter tout scandale.

Une "liste noire" tenue secrète par les Boys Scouts d'Amérique

A l'époque, les volontaires ou les employés incriminés avaient
été autorisés à quitter l'organisation, en invoquant des raisons aussi fictives que "tâches administratives pour le Shakespeare Festival ", ou "dysfonctionnement
cérébral chronique
". La plupart du temps, ils étaient ensuite réintégrés
dans l'organisation.

Les dossiers épluchés par le Los Angeles Times font partie d'une "liste noire" tenue secrète par les Boys Scouts d'Amérique depuis
1919, et qui contient les noms d'agresseurs présumés. Le journal affirme
également qu'une batterie d'avocats étaient chargés de dissimuler son existence
au grand public. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.