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Législatives au Maroc : Premier ministre sortant et islamistes prêts à discuter d'une coalition

Le Parti justice et développement (PJD) parle d'un "tournant historique". Les cadres de la formation islamiste affirment obtenir au moins 100 des 395 sièges à la Chambre des représentants. Le Premier ministre sortant se dit prêt à gouverner avec eux.
Article rédigé par Pierre Breteau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Reuters)

D'après les premier chiffres dont dispose le PJD, le parti obtiendrait déjà 80 sièges et sans doute plus de 100. Et si la tendance se confirme, le roi devrait nommer un Premier ministre issu des rangs du parti à moins que la formation ne s'entende avec la majorité sortante.

"Nous avons même gagné dans des petites villes où nous ne sommes pas traditionnellement présents" ajoute le chef du groupe parlementaie PJD. Lahcen Daoudi ajoute qu'il s'agit d'un "tournant historique" pour le royaume. "Qu'il s'agisse de Casablanca, Rabat, Tanger, Meknès, je peux dire que nous avons réalisé une victoire d'envergure" , souligne-t-il.

"Même à Marrakech, où nous étions quasiment absents, nous avons réalisé un raz-de-marée."

Pour le prochain gouvernement, "les coalitions qui vont avoir lieu seront avec les partis de la Koutla" selon les cadres du PJD. La Koutla c'est cette alliance qui date de 1992 et qui réunit notamment l'Istiqlal (dont le Premier ministre sortant est issu) mais aussi l'Union socialiste des forces populaires.

Contrairement à ce qui s'est passé en Tunisie, où les premières élections issues des révoltes du "printemps arabe" avaient lieu le 23 octobre dernier, la campagne électorale a été étrangement discrète au Maroc. Le scrutin a suscité une certaine indifférence, de nombreux Marocains n'en espérant semble-t-il aucun réel changement.

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