Le Yémen a déclaré jeudi la guerre à Al Qaïda et averti ses ressortissants tentés d'aider les insurgés islamistes.
Le Yémen inquiète la communauté internationales depuis qu'Al Qaïda, dans la péninsule Arabique, a revendiqué l'attentat manqué du 25 décembre contre le vol entre Amsterdam et Detroit.
Au même moment, 150 dignitaires musulmans réunis à Sanaa, la capitale yéménite, approuvaient une "fatwa" autorisant la guerre sainte en cas d'agression étrangère.
"La guerre que les forces de l'ordre ont déclarée aux éléments d'Al Qaïda est ouverte partout où nous les trouverons", a déclaré un responsable yéménite des services de sécurité, cité par le site d'informations du ministère de la Défense, "26 Septembre".
Ce responsable met en garde les citoyens contre la tentation de cacher des éléments de l'organisation Al Qaïda et lance un appel à la population pour qu'elle coopère avec l'appareil de sécurité et lui apporte des informations.
Pour la deuxième journée consécutive, les forces yéménites appuyées par des hélicoptères ont poursuivi un groupe d'une vingtaine d'islamistes qui avaient mené des attaques mardi dans la province de Chaboua, dans le sud-est du pays.
Appel à une fatwa
A Sanaa, 150 dignitaires musulmans ont affirmé que toute intervention étrangère dans le pays entraînerait immanquablement la "guerre sainte".
"Dans le cas où des éléments étrangers chercheraient à engager les hostilités, procéderaient à un assaut ou à une intervention militaire au Yémen , l'Islam exige que tous les fidèles participent au djihad", disent-ils dans cette fatwa, ou decret religieux.
Les autorités yéménites font face à une rébellion chiite dans le Nord, à un foyer séparatiste dans le Sud et à l'insurrection d'Al Qaïda dans plusieurs provinces.
Les Etats-Unis et l'Arabie saoudite redoutent qu'Al Qaïda ne profite de l'instabilité au Yémen pour étendre ses opérations dans le royaume voisin, premier exportateur mondial de pétrole.
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