Le secrétaire général de l'Otan exhorte les nouvelles autorités à contrôler les stocks d'armes de l'ancien régime.
Anders Fogh Rasmussen a jugé « préoccupante » la question du devenir des armes du régime de Mouammar Kadhafi. Le secrétaire général de l"Otan a rappelé que la gestion de ces armes incombait au Conseil National de Transition, comme le stipule la résolution du Conseil de sécurité de l"Onu sur la Libye.
Le CNT "doit s'assurer que les armes soient sécurisées, contrôlées ou détruites", a ajouté Anders Fogh Rasmussen, en souhaitant aussi qu'il autorise l'entrée dans le pays d'"inspecteurs internationaux". En revanche, il a refusé de commenter les récentes informations faisant état de la disparition de milliers de missiles anti-aériens SAM-7, de fabrication soviétique.
Un haut responsable de l"Otan a pour sa part précisé que certains pays comme les Etats-Unis étaient en relation avec le nouveau régime au sujet de cette gestion des stocks d"armes. Le régime de Mouammar Kadhafi aurait acquis quelque 20.000 missiles SAM-7, dont plusieurs milliers seraient portés manquants. Un général libyen a évalué à 5.000 le nombre de missiles manquant mais un haut responsable de l'Otan, l'amiral Giampaolo Di Paola, cité dimanche dans la presse allemande, les a évalués à au moins 10.000.
Les experts anti-terroristes redoutent en particulier que certaines de ces armes ne soient tombées dans les mains de groupes comme Al-Qaïda au Maghreb (Aqmi) ou n'alimentent les conflits en cours au Sahel. M. Rasmussen a par ailleurs qualifié de "grand succès" l'opération en Libye, où la mission "est proche d'être finalisée".
Les forces loyales au CNT ont pris lundi le contrôle de Qasr Abou Hadi, le village natal du guide déchu Mouammar Kadhafi, situé à la lisière de Syrte. Le président du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, a annoncé lundi à Benghazi la formation d'un nouvel exécutif provisoire, en attendant la proclamation de la libération totale du pays qui marquera le début de la transition politique en Libye.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.