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Le rapprochement entre le Vatican et Al-Azhar se confirme

Le pape François se rendra au Caire fin avril 2017 pour dialoguer avec le grand imam d'Al-Azhar, la prestigieuse institution de l’islam sunnite. Depuis son élection en 2013, le souverain pontife multiplie les gestes de tolérance et d'ouverture envers les musulmans pour promouvoir la paix. Dernier exemple, la rencontre au Vatican avec cheikh Ahmad Al Tayeb.
Article rédigé par Eléonore Abou Ez
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min

 
Après plusieurs rendez-vous manqués, le chef de l’Eglise catholique a reçu, le 23 mai 2016, pour la première fois au Saint-Siège le grand imam d’Al-Azhar, le plus important centre théologique de l’islam sunnite. Une rencontre rendue possible par «les prises de position positives» du pape envers les musulmans, selon l’institution du Caire. 
 
Messages de tolérance
Depuis son élection, François mise sur la relance du dialogue interreligieux et multiplie les messages de tolérance. En 2013, il signe lui-même le traditionnel message envoyé à l’occasion du Ramadan «comme expression d’estime et d’amitié envers tous les musulmans», rapporte le site de radio Notre Dame. En avril 2016, il ramène trois familles musulmanes syriennes au Vatican après sa visite sur l’île grecque de Lesbos.
 
Le rapprochement après la brouille 
Les prises de position du pape François ont certainement favorisé le rapprochement entre les deux institutions religieuses après dix ans de relations tendues. En 2006, Al-Azhar n’avait pas du tout apprécié le discours du Pape Benoît XVI à Ratisbonne, en Allemagne, dans lequel il semblait faire un lien entre islam et violence. Cinq ans plus tard, l’autorité sunnite suspendait tout lien avec le Vatican qui avait dénoncé les discriminations frappant les chrétiens suite à l’attaque d’une église copte en Egypte.
 
Unis pour la paix
Il est difficile de savoir ce qui s’est dit au juste lors de cette réunion inédite au Vatican. «Le message, c’est notre rencontre», a affirmé le pape qui veut avant tout montrer l’engagement commun en faveur de la paix. L’imam d’Al-Azhar a lui aussi insisté sur une position commune pour «la consolidation de la paix et du dialogue face à l’idéologie extrémiste». Lors d’une conférence internationale en 2014 à Al-Azhar, cheikh Ahmad Al Tayeb avait dénoncé «le faux islam et la barbarie de Daech». Il souhaite désormais représenter le «vrai islam», mais son institution est fragilisée par la présence d’un important courant intégriste.  

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