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Le pouvoir thaïlandais a émis mardi un mandat d'arrêt pour "terrorisme" à l'encontre de l'ex-Premier ministre en exil

Selon lui, Thaksin Shinawatra est impliqué dans les violences en marge des manifestations des "chemises rouges" qui ont fait au moins 88 tués et 1.900 blessées.Il existe "suffisamment de preuves" pour le faire arrêter, notamment pour son "rôle de coordinateur" dans ces émeutes, a affirmé le responsable du Département des enquêtes spéciales.
Article rédigé par France2.fr
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Thaksin Shinawatra, ex-Premier ministre thaïlandais. (France 3)

Selon lui, Thaksin Shinawatra est impliqué dans les violences en marge des manifestations des "chemises rouges" qui ont fait au moins 88 tués et 1.900 blessées.

Il existe "suffisamment de preuves" pour le faire arrêter, notamment pour son "rôle de coordinateur" dans ces émeutes, a affirmé le responsable du Département des enquêtes spéciales.

Le gouvernement reproche à M.Thaksin d'avoir incité les "rouges" aux violences et financé le mouvement qui a occupé le centre de Bangkok pendant des semaines pour réclamer le départ du Premier ministre Abhisit Vejjajiva.

Pour Naras Savestanan, chef-adjoint du Département des enquêtes spéciales, "un tribunal a estimé qu'il y avait assez de preuves pour un mandat d'arrêt" pour terrorisme.

Icône de nombreuses "chemises rouges" pour ses programmes sociaux quand il était au pouvoir, Thaksin, décrit par ses détracteurs comme populiste et autoritaire, avait été élu en 2001 et réélu triomphalement avant d'être renversé en 2006 par un coup d'Etat militaire. En février, la Cour suprême l'avait jugé coupable d'abus de pouvoir et avait saisi la moitié de sa fortune (1,4 milliard de dollars).

Désormais, si la procédure devait aller à son terme, il risque la peine de mort. Mais ce mandat d'arrêt semble surtout destiné à faciliter son extradition.

"Le mandat arrêt à mon encontre est injuste. Je suis prêt à prouver que je ne suis pas un terroriste et que l'accusation a des motivations politiques", a réagi l'homme d'affaires Thaksin Shinawatra, en accusant le pouvoir de "violations des droits de l'Homme".

Un des principaux dirigeants des "rouges", Jatuporn Prompan, a été inculpé de terrorisme. Député de l'opposition, il n'a pas été placé en détention.

L'organisation Human Rights Watch appelé de ses voeux à "une enquête impartiale sur les abus commis par les deux parties". La crise politique a rappelé l'étendue des divisions dans la société.

Les "chemises rouges", membres des masses rurales et des classes populaires des environs de Bangkok, reprochent aux élites de la capitale qui gravitent autour du palais royal et détestent M.Thaksin de les mépriser et de ne pas partager les fruits de la croissance économique.

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