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Le patron de la censure en Birmanie a estimé que les médias devraient être libérés de toute contrainte.

Tint Swe, directeur du département de l'enregistrement et de la surveillance de la presse a suggéré que son service pourrait être fermé. Cette déclaration intervient en plein mouvement de réformes politiques.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Depuis son élection, en mars, le président Thein sein veut prouver qu'il a décidé à engager de profondes réformes. (FREDERIC J. BROWN / AFP)

Tint Swe, directeur du département de l'enregistrement et de la surveillance de la presse a suggéré que son service pourrait être fermé. Cette déclaration intervient en plein mouvement de réformes politiques.

"La censure de la presse n'existe pas dans la plupart des autres pays ainsi que chez nos voisins et n'est pas en harmonie avec les pratiques démocratiques. (Elle) doit être abolie dans un avenir proche", a-t-il déclaré vendredi à la Radio Free Asia. Mais les journaux et les autres publications devraient accepter cette liberté en faisant preuve de responsabilités, a-t-il ajouté, selon un communiqué de RFA.

Le président Thein Sein, entré en fonction en mars suite à la dissolution de la junte militaire, tente de prouver à l'opposition et aux chancelleries occidentales qu'il est décidé à s'engager vers de profondes réformes.

Après les élections contestées de novembre 2010 et la libération d'Aung San Suu Kyi, les médias birmans peuvent désormais se faire l'écho des activités de la célèbre opposante, chose impossible il y a seulement un an.

Jusqu'à présent, la censure en Birmanie était considérée comme l'une des plus sévères du monde. De nombreux journalistes sont aujourd'hui derrière les barreaux, dont deux ont été condamnés récemment. En juin, elle avait été un peu allégée pour certaines publications, couvrant notamment le sport et les loisirs. Reporters sans frontières, qui classe la Birmanie au 174e rang sur 178 sur l'index de la liberté de la presse dans le monde, estime que ce système de censure est "virtuellement unique au monde". Le mois dernier, le Comité de protection des journalistes (CPJ) américain avait exigé que le pays mette fin à des lois "draconiennes" dans le secteur et libèrent les journalistes emprisonnés afin de donner de la crédibilité aux réformes.

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