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Le ministre nord-coréen de la Défense exécuté au canon selon Séoul

L'agence de presse sud-coréenne Yonhap affirme que Hyon Yong-Chol, le ministre nord-coréen de la Défense, a été exécuté le 30 avril devant des centaines de responsables du régime de Pyongyang.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Hyon Yong Chol photographié le 15 avril dernier lors d'une conférence sur la sécurité à Moscou © REUTERS | Sergei Karpukhin)

C'est parce qu'il s'était endormi lors d'une manifestation à laquelle assistait le dirigeant Kim Jong Un que  Hyon Yong Chol a été exécuté selon les médias sud-coréeens qui citent les services de renseignement. Il aurait aussi montré son mécontentement envers la gouvernance du leader nord-coréen et ne pas avoir tenu compte de ses ordres à plusieurs reprises.

Des batteries anti-aériennes dans un champ de tir

Han Ki-Beom, le directeur adjoint des services de renseignement nationaux, a indiqué à la commission parlementaire que Hyon Yong-Chol avait été tué au moyen d'un tir de missile anti-aérien, une méthode d'exécution citée dans plusieurs rapports non confirmés et réservée aux hauts dirigeants en guise d'exemple. En avril, la Commission pour les droits de l'Homme en Corée, une organisation basée aux Etats-Unis, avait publié des photos, prises par satellite, d'une académie militaire du nord de Pyongyang., où l'on voyait des batteries anti-aériennes dans un champ de tir. C'est là qu'aurait eu lieu cette exécution.  Kim Jong-Un avait annulé une visite prévue à Moscou la semaine dernière en raison de "problèmes internes".

Des purges avant la rebellion des élites ?

Si les informations provenant de l’agence d’espionnage sud-coréenne sont parfois à prendre avec précaution, celle-ci avait néanmoins correctement annoncé l’arrestation en 2013 du propre oncle de Kim Jong-un, Jang Song-taek, exécuté pour trahison. Toujours selon Séoul, depuis le début de l’année, 15 autres dignitaires nord-coréens ont été fusillés. Kim Jong-un a recours à la terreur pour assoir son autorité. Mais certains analystes estiment que ces purges à répétition pourraient à long terme pousser les élites nord-coréennes à se dresser contre leur dirigeant.

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