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Le Mali confirme avoir relâché des prisonniers en échange de Lazarevic

Le ministre malien de la Justice a confirmé ce vendredi que son pays avait bien relâché quatre prisonniers, dont deux hommes impliqués dans l'enlèvement de Lazarevic, en échange de sa libération.
Article rédigé par David Baché
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Serge Lazarevic, lors de son retour sur le sol français, mercredi dernier © MAXPPP)

C'est une confirmation officielle, délivrée ce vendredi par le ministre malien de la Justice Mohamed Ali Bathily, d'une information que l'on connaissait depuis mardi, soit le jour même de la libération de Serge Lazarevic, le dernier otage français détenu dans le monde. Il y a bien eu des contreparties. De nombreuses sources avaient d'abord évoqué la libération de deux prisonniers, puis c'est l'Association malienne des Droits de l'Homme qui avait révélé, en fin de journée, l'identité des quatre prisonniers relâchés par Bamako en échange de l'ex-otage français.

Ce vendredi, le ministre malien de la Justice a également affirmé, sur France 24, que des Maliens avaient été relâchés par les djihadistes dans le même temps.

"Lorsqu'il s'agit de ressortissants de pays qui ont aidé le Mali, le Mali ne peut pas faire moins pour les ressortissants de ce pays que ce qu'il a fait pour ses propres fils" (le ministre malien de la Justice, sur France 24)

Il s'agit de deux rebelles touaregs maliens, impliqués dans l'enlèvement de Serge Lazarevic et Philippe Verdon, mais aussi un Tunisien et un homme présenté comme ressortissant du Sahara Occidental. Le profil de ces deux derniers hommes est moins bien connu que celui des deux premiers, dont on sait qu'ils appartiennent à un groupe terroriste, la katiba Al-Ansar, sous-traitant d'AQMI pour la traite des otages. C'est d'ailleurs ce qui a provoqué la colère de beaucoup de Maliens, à commencer par les associations de défense des Droits de l'Homme, qui dénoncent une violation des droits des victimes et l'impunité consacrée par ces libérations.

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