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Le lanceur de chaussures contre Bush libéré

Libéré mardi, le journaliste irakien, qui avait lancé ses chaussures sur George W.Bush, dit avoir subi des tortures
Article rédigé par France2.fr
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Mountazer al-Zaïdi veut remercier toutes les personnes qui l'ont soutenu (© F2)

Libéré mardi, le journaliste irakien, qui avait lancé ses chaussures sur George W.Bush, dit avoir subi des torturesLibéré mardi, le journaliste irakien, qui avait lancé ses chaussures sur George W.Bush, dit avoir subi des tortures

"J'étais torturé de la pire des manières, avec des chocs électriques,
frappé à coups de câbles électriques et de barres de fer", a dit l'ancien journaliste de la chaîne de télévision al-Baghdadia, au cours d'une conférence de presse.

Il a réclamé des excuses du Premier ministre "pour avoir caché la vérité".

Le journaliste a justifié son geste en affirmant qu'il avait voulu "venger" les victimes de la guerre en Irak mais s'est défendu d'être "un héros". "L'opportunité s'est présentée et je ne l'ai pas ratée", a-t-il indiqué. "Ce que je voulais faire en jetant mes chaussures au visage du criminel Bush" c'est "exprimer mon rejet de ses mensonges et de l'occupation de mon pays", a-t-il poursuivi, estimant que l'Irak était toujours "captif" des Américains.

N'excluant pas de reprendre son ancien travail de journaliste à la chaîne irakienne, il a affirmé qu'il souhaitait aider les veuves et les orphelins, victimes de la guerre en Irak.

Après neuf mois d'incarcération, il a passé les dernières heures de sa détention à la base militaire de Mouthanna, dans le quartier Kharkh dans l'ouest de Bagdad.

Selon sa famille, Mountazer al-Zaïdi "réalisera un voyage à l'étranger, en particulier dans les pays arabes, pour remercier toutes les personnes qui l'ont soutenu".

Mountazer al-Zaïdi était devenu célèbre le 14 décembre 2008 lors d'une conférence de presse à Bagdad de George W. Bush, qui réalisait sa dernière visite dans le pays envahi par ses troupes en 2003.

Le journaliste avait lancé ses chaussures, taille 43, à la tête de Bush, qui les avaient évitées de justesse, en criant "C'est le baiser d'adieu, espèce de chien" et dédiant ce geste aux veuves et orphelins irakiens.

Condamné en première instance à trois ans de prison pour "agression contre un chef d'Etat en visite officielle", sa peine avait été réduite en appel à un an.

Depuis son geste, diffusé par les télévisions du monde entier, Mountazer al-Zaïdi est célébré dans les pays arabes et au-delà comme un héros qui s'est opposé aux Etats-Unis, et de nombreuses manifestations ont été organisées de Rabat au Caire en passant par Gaza et Londres au moment de son jugement.

Dans la culture arabe, jeter ses chaussures à la tête de quelqu'un et le traiter de "chien" est considéré comme une insulte grave.

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