Le FMI a haussé le ton dans son appel à combattre la dette publique, une tâche à entamer "d'urgence"
Dans son rapport semestriel, le FMI a relevé sa prévision de croissance pour la planète, à 4,2% pour 2010 contre 3,9% prévus en janvier.
"Un grand nombre de ces pays doivent aussi adopter d'urgence des stratégies crédibles à moyen terme pour limiter l'endettement public", a-t-il notamment indiqué.
"L'économie mondiale est en train de repartir, et mieux que nous l'estimions probable auparavant. C'est certainement une nouvelle bienvenue", a déclaré lors d'une conférence de presse à Washington l'économiste en chef du Fonds, Olivier Blanchard.
"Mais des difficultés nouvelles et exceptionnelles se sont présentées", a-t-il immédiatement ajouté, évoquant les déséquilibres dans cette croissance, et le gonflement de la dette publique des pays développés.
Le contraste est surtout évident entre l'Europe, où l'activité ne repart que lentement (1,0% de croissance dans la zone euro, 1,3%au Royaume-Uni), et l'Asie, où elle a déjà fortement accéléré(8,7%, dont 10% pour la Chine).
Entre les deux se situent les États-Unis (3,1%), et le large groupe des pays émergents et en développement (6,3%). Comme conséquence immédiate, les capitaux affluent vers ces zones de croissance, amenant le Fonds à s'inquiéter de déséquilibres des comptes courants qui "augmenteront sensiblement avec la reprise du commerce mondial, l'amélioration des conditions de financement, et la stabilisation du prix des matières premières à des niveaux plus élevés".
Après la récession de 2009, "le risque a changé. La perte de recettes fiscales due à la baisse de l'activité à cause de la crise menace de mener, si rien n'est fait, à une explosion de la dette. Et dans la plupart des pays, la consolidation budgétaire est de plus en plus devenue la priorité", a souligné l'économiste en chef du Fonds.
Ces efforts budgétaires devraient impliquer des choix douloureux. Le FMI prévient en effet que le taux de chômage devrait rester élevé en 2010 et 2011, particulièrement dans la zone euro où il se maintiendra aux alentours des 10,5%.
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