Le directeur de la NSA défend le programme de surveillance de l'agence de sécurité américaine
Les critiques pleuvent depuis quelques jours sur les pratiques de l'Agence de sécurité nationale (NSA), dévoilées au grand jour par un homme, Edward Snowden. Érigé en héros par certains, considéré comme un traître par d'autres, il s'est réfugié à Hong Kong, d'où il ne compte pas partir, malgré les demandes d'extradition de la justice américaine.
Cet ex-consultant informatique de la NSA a fait exploser le secret bien gardé, en fournissant des documents au Washington Post ainsi qu'au Guardian . Dans un entretien accordé mercredi au quotidien de Hong Kong South China Morning , le jeune homme affirme que les Etats-Unis surveillent des "centaines de milliers d'ordinateurs " dans le monde y compris à Hong Kong et en Chine.
"Je veux que les Américains sachent que nous sommes transparents" (général Keith Alexander)
Sommé de s'expliquer, le directeur de la NSA était auditionné mercredi par le Sénat américain. Une audition prévue de longue date, et consacrée à la cybersécurité, mais qui a pris une tout autre importance depuis la révélation de l'affaire il y a six jours. Le général Keith Alexander, sans surprise, s'est livré à une plaidoirie en faveur de la surveillance généralisée des citoyens américains. Ce programme a, dit-il, permis d'éviter des "dizaines d'événements terroristes [...] ici et à l'étranger ". Et de citer notamment un projet d'attentat dans le métro de New York en 2009.
Selon lui, les règles qui encadrent la pratique sont très strictes, parlant de "régimes de supervision les plus rigoureux du gouvernement ".
Grâce au logiciel Prism, l'administration Obama a pu avoir accès aux données personnelles de milliers d'internautes, via les informations recueillies par les géants américains de l'Internet.
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