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Le chef de l'Etat a plaidé samedi pour une francophonie comme rempart contre le "monolinguisme" et "la monoculture"

"Nous sommes les porte-parole de toutes les cultures du monde", a déclaré M.Sarkozy devant plusieurs centaines d'invités à l'Elysée, à l'occasion des 40 ans de l'Organisation internationale de la Francophonie" (OIF).Il a toutefois demandé "l'application stricte" des règles qui font du français une langue de travail à l'ONU et dans l'UE.
Article rédigé par France2.fr
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Nicolas Sarkozy, lors de son discours sur la Francophonie, à l'Elysée, le 20/03/2010 (AFP/Olivier Laban-Mattei)

"Nous sommes les porte-parole de toutes les cultures du monde", a déclaré M.Sarkozy devant plusieurs centaines d'invités à l'Elysée, à l'occasion des 40 ans de l'Organisation internationale de la Francophonie" (OIF).

Il a toutefois demandé "l'application stricte" des règles qui font du français une langue de travail à l'ONU et dans l'UE.

"Nous ne sommes pas dans une forteresse assiégée à défendre notre tout petit pré carré (...)."En défendant le français, vous défendez toutes les identités culturelles du monde", a-t-il lancé à Abou Diouf, secrétaire général de l'OIF et ses invités.

Estimant que le français n'était pas menacé par son propre déclin mais plutôt par "la montée de l'anglais comme langue de communication internationale", le chef de l'Etat s'est refusé à mettre en compétition les deux langues, jugeant qu'une "opposition entre francophones et anglophones (n'avait) pas vraiment de sens politique". Pour le chef de l'Etat, "dans un monde de six milliards d'individus, il y a place pour deux langues au moins".

Il a précisé qu'il inviterait le Premier ministre britannique au sommet France-Afrique fin mai à Nice et qu'il avait été "très honoré" de participer au sommet du Commonwealth en novembre.

Et il a raillé les diplomates français "tellement heureux de parler anglais", leur demandant d'être des "ambassadeurs de l'intransigeance francophone".

Le président a enfin souhaité que l'OIF porte "des combats politiques", citant "la préservation de notre planète", "la gouvernance mondiale" ou le "développement". Il a également, indiqué qu'il plaiderait pour que l'OIF soit invitée à la conférence internationale sur la reconstruction d'Haïti.

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