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La ville de Kadhafi a été attaquée à l'artillerie lourde, hier. Le CNT assure que le combat entre en phase finale.

Les fidèles de Mouammar Kadhafi résistent toujours, mais les forces du Conseil national de transition, déployées de puis des semaines dans la périphérie de Syrte, a fait état d'un progrès.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Des combattants du CNT lors de la bataille de Syrte, vendredi 7 octobre 2011. (AHMAD AL-RUBAYE / AFP)

Les fidèles de Mouammar Kadhafi résistent toujours, mais les forces du Conseil national de transition, déployées de puis des semaines dans la périphérie de Syrte, a fait état d'un progrès.

Des commandants des forces anti-Kadhafi avaient commencé la journée en prédisant une chute rapide de Syrte et, pour la première fois depuis des jours, des combattants évoluant dans l'ouest et le sud de la ville ont rejoint des éléments avançant dans l'est dans le cadre d'une progression coordonnée.

Des colonnes de fumée noire se sont élevées dans le ciel de la ville, située à 450 km à l'est de Tripoli, lorsque les assaillants ont pilonné le centre-ville à partir de positions situées à l'est.

"Les troupes qui sont entrées ont réussi à avancer dans Syrte, mais nous n'avons pas pu aller plus loin à cause des tireurs isolés", a déclaré le commandant du CNT Moustapha al Amine.

A l'intérieur de Syrte, dans sa partie nord-est, des combattants ont dit avoir sécurisé le "quartier mauritanien" après de violents affrontements d'un bâtiment à l'autre. Des milliers de civils cherchant à fuir une situation humanitaire critique ont été surpris par les bombardements et se sont éparpillés, paniqués, pendant que les explosions secouaient la ville. Un habitant a dit qu'une odeur de corps en décomposition flottait dans l'hôpital.

Mais les forces kadhafistes, regroupées à Syrte après avoir perdu d'autres villes, ont empêché celles du CNT d'atteindre le centre-ville en faisant intervenir des tireurs embusqués et des lance-roquettes.

Signe de l'inquiétude de la communauté internationale face aux tensions intérieures qui résulteraient d'un siège prolongé, le plus haut responsable de l'Onu en Libye, Ian Martin, a exhorté les combattants du CNT à ne pas exercer de représailles contre les partisans du colonel Kadhafi. "Nous exprimons le souhait que la situation prenne une tournure qui favorise la réconciliation nationale au lieu d'exacerber les problèmes auxquels devra faire face un nouveau gouvernement", a-t-il dit à Reuters. "Il est de la plus haute importance que les combats s'achèvent dans le respect des appels de la direction du CNT à éviter les actes de vengeance et à traduire en justice ceux qui sont responsables de crimes de guerre dans l'autre camp."

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