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LA VIDEO. Pôle Nord, une guerre silencieuse

L'Arctique fait rêver les nations riveraines. Russie, Canada, Etats-Unis, Norvège et Danemark veulent y apposer leur souveraineté, au moins partielle. Avec le réchauffement climatique, l'exploitation industrielle du pôle devient possible, et le secteur regorge de ressources potentielles.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Le réchauffement climatique favorise l'exploitation industrielle du pôle Nord. (Andy Buchanan / AFP)

Si la pêche industrielle menace déjà cette région, l’exploitation de la banquise représente un nouveau danger. La fonte des glaces accélérée par le réchauffement climatique permet plus facilement d’avoir accès à cette zone auparavant inaccessible. Les experts estiment que les ressources naturelles de l'Arctique s’élèvent à 90 milliards de barils de pétrole soit 13% des réserves du globe et 30% du gaz naturel non-découverts. Ajoutez à cela des gisements en minerais précieux: or, uranium, nickel. De quoi rêver.


Des bateaux ont franchi le mythique passage du Nord-Ouest, marquant le signal du grand rush vers le Nord. Et comme à chaque fois ou presque, les appétits des uns et des autres se montrent insatiables. Chaque nation riveraine veut sa part du gâteau, et la plus grosse possible. Dès 2007, les Russes ont planté leur drapeau par 4200 mètres de profondeur, revendiquant la souveraineté sur plus d'un million de kilomètres carrés dans l'Arctique. Pour Moscou, la dorsale de Lomonossov, une chaîne de montagnes sous-marines, est la continuité géologique de la Sibérie, et donc de son plateau continental. Mais Canadiens et Norvégiens revendiquent la même chose!

Les bruits de bottes se multiplient, chacun montrant ses muscles. Greenpeace y est également allé de son petit drapeau posé au fond de l'océan arctique. Celui ci est accompagné d'une pétition signée par 2,7 millions de personnes. Elles réclament que le pôle reste exempt de tout forage pétrolier.

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