La Syrie, de plus en plus seule face au reste du monde
Départ inévitable, départ souhaité, départ demandé, les mots changent mais le sens reste le même. Il s' agit toujours d'aboutir au départ du dictateur syrien et de son régime sanguinaire. La Turquie estime ainsi que le régime de Bachar al Assad a laissé passer sa dernière chance de mettre fin à la crise. Le prince saoudien Tourki al Faiçal juge que le départ du Président syrien est proche. Autant de déclarations qui arrivent après la décision de la Ligue arabe de suspendre de ses instances le régime de Damas en raison de la poursuite de la répression qui se déroule actuellement dans ce pays.
Dans ce contexte, on voit mal comment Bachal Al Asad peut envisager rester à son poste. Certes, il peut encore compter sur quelques faibles soutiens, comme celui du chef de la diplomatie marocaine, Taiëb Fassi qui a déclaré que la Syrie serait la bienvenue lors de la réunion de la Ligue arabe à Rabat. Certes, il peut encore compter sur la Russie qui refuse toujours de soutenir toute idée de sanction contre Damas. Mais à la vitesse où vont les choses, la question est de savoir combien de temps ces soutiens vont pouvoir encore durer.
Un pays proche de la guerre civile
De plus, l'argument du régime syrien qui parle de compot de l'étranger lui aussi ne semble plus tenir. La fissure à l'intérieur du pays, elle aussi devient tous les jours de plus en plus grande. Cette nuit, ce sont des militaires déserteurs et dissidents qui pour la première fois ont attaqué un centre des services secrets. Une attaque qui n'est pas unique, puisque des explosions ont été entendues dans différentes villes près de Damas.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.