La scène s'est déroulée devant l'ambassade de Chine à New Delhi.
L'homme s'est aspergé d'essence tout en criant des slogans pro-tibétain.
Le jeune homme serait, Sherab Tsedor, âgé de 25 ans. Il a été identifié par des associations tibétaines. Son pantalon a commencé par prendre feu mais des policiers se sont jetés sur lui pour éteindre les flammes qui commençaient à atteindre sa taille. Il semblait avoir été légérement bûlé aux jambes.
C'est la douzième immolations et tentatives d'immolations de bouddhistes tibétains cette année dans des régions de la province du Sichuan (sud-ouest de la Chine) habitées par des Tibétains. Au moins sept d'entre eux sont décédés.
Le premier avait été un jeune bonze du monastère de Kirti, dans la préfecture d' Aba, en mars dernier, pour le troisième anniversaire du début des émeutes antichinoises de 2008 à Lhassa.
Une nonne bouddhiste est décédée jeudi après s'être immolée par le feu pour protester contre la répression religieuse dans une région tibétaine de la province du Sichuan (sud-ouest de la Chine).
Domination des Hans
De nombreux Tibétains ne supportent plus ce qu'ils considèrent comme une domination grandissante des Hans, ethnie fortement majoritaire en Chine, et le monastère de Kirti est devenu le foyer de la contestation contre la répression de leur religion et de leur culture. Les moines bouddhistes se plaignent de la surveillance policière et nombre d'entre eux subissent des campagnes de rééducation politique.
Les suicides publics des moines sont un phénomène relativement nouveau auquel le dalaï lama s'est déjà déclaré opposé, estimant qu'ils allaient à l'encontre du caractère sacré de la vie selon les préceptes bouddhistes.
La chine commente l'incident
Pékin a affirmé vendredi que le fait de ne pas condamner les récentes immolations par le feu de Tibétains protestant contre la répression religieuse est un "défi à la conscience commune et à la morale de l'humanité". "Ne pas condamner les immolations mais les mettre en exergue et inciter d'autres à suivre cet exemple va à l'encontre de la conscience commune et de la morale de l'humanité", a déclaré un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Assurant que pratiquement toutes les religions professent le respect de la vie et s'opposent aux violences, Hong Lei a ajouté que les récents suicides de membres du clergé bouddhiste étaient des "actes liés aux forces séparatistes étrangères".
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