La santé du président Bouteflika, sujet qui fâche en Algérie
Dans ces dossiers consacrés au
président algérien, les journalistes écrivent que l'état de santé d'Abdelaziz
Bouteflika s'est détérioré et qu'il serait dans un profond coma qui pourrait
durer des semaines. Le ministère de la Communication est alerté et demande de
retirer les dossiers concernant le président pour que les journaux puissent être
imprimés. Le propriétaire refuse et les journaux ne sortent pas. M. Aboud, le propriétaire des deux journaux saisis, fait
l'objet d'une information judiciaire pour "atteinte à la sécurité de
l'Etat ".
Cette
affaire vient raviver les rumeurs autour de l'état de santé réel du président algérien.
Depuis son hospitalisation il y a trois semaines un communiqué officiel s'est
contenté de dire que le président allait bien et qu'il avait besoin de repos. Mais
d'habitude ce genre de déclaration est accompagné d'images d'Abdelaziz
Bouteflika ce qui calme les rumeurs. Or cette fois personne n'a vu le président
et c'est ce qui persuade le directeur des journaux censurés que son information
est juste.
Son pronostic vital "jamais" engagé selon le Premier ministre algérien
La saisie des deux
quotidiens a permis lundi à la presse algérienne de
rebondir sur ce dossier en dénonçant "le silence " imposé par les
autorités sur ce sujet tabou. Lundi soir, sans doute pour calmer la situation, le Premier ministre algérien Abelmalek Sellal indique que le pronostic vital du président n'a "jamais " été engagé et que sa santé "s'améliore de jour en jour ".
Abelmalek Sellal s'en est pris "à certains médias étrangers " qui, en diffusant "de fausses informations concernant le président " et "les institutions républicaines ", visent en fait l'Algérie "dans ses fondements républicains, son développement et sa sécurité ".
"Le pouvoir veut imposer le silence" (El Watan)
"La probabilité la plus réaliste est que
l'action judiciaire contre Hichem Aboud est un avertissement à tous les
concernés que la trêve est terminée et qu'il faut cesser de parler de la santé
du président ", commente également El Khabar dans un éditorial intitulé
"Silence...la trêve est finie ".
Pour Echorouk
(conservateur, arabophone) "le black out autour de l'état de santé du
président est une attitude de mépris envers le peuple ". Personnalités et
partis s'y bousculent pour réclamer la "transparence " dans ce
dossier.
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