La population mondiale devrait atteindre 9,7 milliards de personnes en 2050, selon un rapport de l'ONU
Au cours des trente prochaines années, plus de la moitié de la croissance projetée de la population mondiale se concentrera dans neuf pays.
Deux milliards d'êtres humains en plus en 30 ans. La population mondiale devrait atteindre 9,7 milliards de personnes en 2050, contre 7,7 milliards aujourd'hui, avec notamment un doublement des habitants de l'Afrique subsaharienne, selon un rapport de l'ONU publié lundi 17 juin.
D'ici à 2050, plus de la moitié de la croissance projetée de la population mondiale se concentrera dans neuf pays, précise le rapport "Perspectives de la population dans le monde". Les Etats concernés sont l'Inde, le Nigeria, le Pakistan, la République démocratique du Congo, l'Ethiopie, la Tanzanie, l'Indonésie, l'Egypte et les Etats-Unis.
Parmi ses prévisions, l'ONU prévoit une population qui pourrait atteindre près de 11 milliards d'individus en 2100. Le rapport confirme par ailleurs le vieillissement de la population mondiale, en raison d'une espérance de vie croissante et d'une baisse de la fécondité.
Un niveau de fécondité en recul dans le monde
Le nombre de pays connaissant une réduction de taille de la population augmente néanmoins, note aussi le Département des affaires économiques et sociales de l'ONU, d'où est issu le rapport. Depuis 2010, 27 pays ou territoires ont connu une réduction d'au moins 1% de la taille de leurs populations, une baisse due à des faibles niveaux de fécondité. Dans ses prédictions, l'ONU prévoit notamment que la population en Chine devrait diminuer de 31,4 millions, soit environ 2,2% entre 2019 et 2050.
L'indice de fécondité global, qui a baissé de 3,2 naissances par femme en 1990 à 2,5 en 2019, devrait encore diminuer pour s'établir à 2,2 en 2050. Ce dernier taux s'approche du niveau de fécondité de 2,1 naissances par femme, nécessaire pour assurer le remplacement des générations et éviter le déclin de la population à long terme en l'absence d'immigration, indique le communiqué de l'ONU.
Composante majeure de l'évolution de la population dans certains pays, un afflux de migrants devrait être constaté cette décennie au Belarus, en Estonie, Allemagne, Hongrie, Italie, au Japon, en Russie, Serbie et Ukraine, contribuant à compenser les pertes de population causées par un excès de décès par rapport aux naissances. Concernant l'espérance de vie, les habitants des pays les plus pauvres vivent encore sept ans de moins que la moyenne mondiale. Elle devrait s'établir à 77,1 ans en 2050 contre 72,6 ans en 2019, indique le rapport. En 1990, cette espérance de vie était de 64,2 ans.
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