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La Pologne sur la CIA : "Certains secrets devraient le rester"

La publication par le Sénat américain du rapport sur les tortures pratiquées par la CIA après le 11 septembre 2001 est critiqué notamment en Pologne où se trouvaient des prisons secrètes.
Article rédigé par Damien Simonart
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
  (Tomasz Siemoniak, le ministre polonais de la Défense © REUTERS | Kacper Pempel)

 Barack Obama a appelé en personne le Premier ministre polonais Ewa Kopacz dans la nuit de lundi à mardi pour l'informer de la publication du rapport sur les prisons de la CIA. Alliés de longue date, les Etats-Unis et la Pologne mènent des relations étroites sur le plan militaire. Ewa Kopacz a donc joué la carte de l'apaisement, en affirmant que la publication du rapport n'aura pas d'impact négatif sur la relation entre les deux pays.

Le ministre de la Défense polonais s'est lui montré moins diplomate : "Certains secrets devraient le rester. Cette publication pourrait affaiblir la confiance accordée aux Etats-Unis par leurs alliés" a affirmé Tomasz Siemoniak.

Officiellement, la Pologne n'a jamais admis avoir accueilli des prisons secrètes de la CIA. En juillet dernier, la Cour européenne des Droits de l'Homme l'a toutefois condamnée pour sa complicité dans les tortures subies sur son territoire par un Palestinien et un Saoudien entre 2002 et 2003.

Pour faire la lumière sur cette histoire, le parquet polonais mène sa propre enquête depuis six ans. Son porte-parole a annoncé hier qu'une demande sera formulée aux Etats-Unis pour recevoir l'intégralité du rapport du Sénat américain.

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