La police a planté le drapeau brésilien au point culminant d'un bastion des narcotrafiquants dans le nord de Rio
Le , un ensemble de 15 favelas, a été investi dimanche matin par les forces de sécurité après une semaine de violences urbaines qui s'est soldée par au moins 35 morts.
La police a annoncé avoir saisi la quantité record de 40 tonnes de marijuana lors de l'opération.
Une dizaine de trafiquants au moins ont été arrêtés, parmi lesquels "Zeu", un chef de gang soupçonné de l'assassinat en 2002 d'un reporter de la télévision locale.
Des centaines de trafiquants s'étaient retranchés dans le Complexo do Alemao, où vivent 400.000 personnes.
Quelque 2600 parachutistes, fusiliers marins, membres des forces d'élite de la police et policiers militaires, appuyés par des blindés et des hélicoptères, ont été mobilisés pour cette opération.
Le Complexo do Alemao était dominé par le Comando Vermelho (CV), un des plus anciens et plus puissants gangs de narcotrafiquants dirigé par Marcio Nepomuceno, connu comme Marcinho VP. Celui-ci est accusé par la police d'avoir orchestré la vague de violences à Rio depuis la prison où il est incarcéré.
Après des années d'indifférence, le gouvernement de l'Etat de Rio, soutenu par le président Luiz Inacio Lula da Silva, a lancé une véritable guerre contre les trafiquants de drogue, à l'approche du Mondial de football de 2014 et des Jeux olympiques de 2016.
Il a décidé de riposter aux actes de "terreur" des trafiquants. Ceux-ci ont lancé une vague d'attaques et d'incendies de véhicules en réaction à leur exclusion des favelas pacifiées.
Les autorités ont l'intention de poursuivre leur offensive. "Nous avons gagné une bataille mais pas la guerre", a déclaré dimanche le secrétaire à la Sécurité de Rio José Beltrame. Il a ainsi annoncé que, après le Complexo do Alemao, la police irait dans deux grandes favelas, Rocinha et Vidigal, situées dans la zone sud résidentielle.
La semaine dernière, la police avait mené le même type d'opération dans la favela de Vila Cruzeiro, d'où les trafiquants ont préféré fuir.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.