La mort de deux manifestants à Sanaa a renforcé la détermination des opposants au régime
Ils continuent à camper par milliers devant l'université, scandant: "Ca suffit, ça suffit, le criminel attaque dans la nuit".
Après la mort de deux opposants, tués par des partisans du président, le parti au pouvoir (CPG) a reporté une contre-manifestation progouvernementale. Huit députés du CPG ont démissionné pour protester contre la répression.
Deux manifestants ont été tués et 23 blessés dans une attaque armée de partisans du président Ali Abdallah Saleh qui a visé le sit-in de Sanaa dans la nuit de mardi à mercredi. L'attaque a été menée vers minuit et les manifestants ont réagi en tentant de neutraliser, avec l'aide de la police, les assaillants qui ont réussi à prendre la fuite après avoir ouvert le feu dans leur direction, selon des témoins.
Les étudiants ont pu par ailleurs déloger des partisans du CPG (Congrès populaire général) qui campaient dans une rue adjacente à la place de l'Université et qui avaient déjà attaqué les protestataires à coups de matraques et de poignards la veille, selon des témoins.
La police bloquait mercredi les accès et filtrait les arrivées sur la place, rebaptisée "Place de la Libération", comme celle qui a été l'épicentre du soulèvement au Caire.
Après des représentants de tribus yéménites, une délégation de l'association des ulémas du Yémen a rejoint le sit-in qui dure depuis trois jours.
A Aden, des milliers de personnes sont encore descendues dans la rue mardi soir pour réclamer la chute du régime. Un manifestant blessé par balle vendredi est mort mercredi.
A Moukalla, dans la province du Hadramaout, trois personnes ont été blessées, dont une grièvement, lors d'une manifestation.
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