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La mort de Ben Laden, "c'est une bataille gagnée" mais "ce n'est pas la fin de cette guerre" contre le terrorisme

C'est ce qu'a estimé François Fillon, lundi soir au JT de 20h de France 2.Le Premier ministre a souligné qu'il voulait "voir un signe dans la concomitance avec cette disparition et la montée du mouvement démocratique dans les pays arabes". Le signe que "le mouvement initié par Ben Laden n'est plus en résonance avec la société d'aujourd'hui'.
Article rédigé par France2.fr
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Le Premier ministre François réagit à la mort d'Oussama ben Laden le 02 mai 2011 au journal de 20h00 de France 2 (France 2)

C'est ce qu'a estimé François Fillon, lundi soir au JT de 20h de France 2.

Le Premier ministre a souligné qu'il voulait "voir un signe dans la concomitance avec cette disparition et la montée du mouvement démocratique dans les pays arabes". Le signe que "le mouvement initié par Ben Laden n'est plus en résonance avec la société d'aujourd'hui'.

"Ce que j'espère, c'est que le modèle de la rue arabe ne soit plus Oussama Ben Laden mais que ça soit désormais le manifestant de la place Tahrir, le blogueur de Tunisie, les hommes et les femmes de Benghazi qui se battent pour la liberté", a ajouté François Fillon.

Le Premier ministre appelle à la vigilance
Concernant les risques de représailles, le Premier ministre a indiqué que le gouvernement avait donné "des instructions" à ses ambassades pour "renforcer la sécurité" de ses représentations et de son réseau scolaire dans les pays "les plus sensibles".

François Fillon a en outre demandé "instamment" aux Français "de ne pas se rendre dans les zones à risque qui sont mentionnées sur le site internet du ministère des Affaires étrangères".

Concernant la menace sur le territoire national, le Premier ministre a relevé que la France était "quasiment au niveau maximum de vigilance puisque nous sommes au niveau rouge de vigipirate". "Nous resterons à ce niveau, mais naturellement les services de renseignements, les services de sécurité, ont des instructions pour être plus vigilants", a-t-il poursuivi, invitant les Français à en faire de même dans leur quotidien.

Pas de remise en cause de l'engagement en Afghanistan
La mort de Ben Laden ne remet pas en cause l'engagement des forces françaises en Afghanistan, a indiqué par ailleurs le Premier ministre.

"Nous ne sommes pas en Afghanistan pour rechercher Oussama Ben Laden", a-t-il expliqué, mais "pour y rétablir l'Etat de droit, pour lutter contre des talibans qui imposaient à la population un régime insupportable, et pour faire en sorte que l'Afghanistan ne soit plus le foyer terroriste international qui a permis notamment à Al-Qaïda de préparer".

Aujourd'hui "il y a encore un long chemin à faire, en particulier pour que l'armée afghane et la police afghane puissent prendre le contrôle de la situation en matière de sécurité", a ajouté François Fillon. "La mort d'Oussama Ben Laden viendra, je l'espère, renforcer cet effort de la communauté internationale, mais ce n'est pas en soi un aboutissement", a-t-il conclu.

Quatre mille soldats français sont actuellement déployés en Afghanistan, dans le cadre de la force internationale de l'Otan (Isaf) qui y a été dépêchée après les attentats du 11 septembre 2001. 56 ont été tués. L'Isaf doit entamer le 1er juillet le transfert progressif de la responsabilité de la sécurité aux forces afghanes, processus prévu pour être terminé sur l'ensemble du territoire afghan d'ici fin 2014.

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