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La Ligue arabe suspend la Syrie, en attendant la paix

Damas tardant à appliquer le plan de paix conclu il y a dix jours, la Ligue arabe appelle à des sanctions. La Syrie rétorque que sa suspension est "illégale".
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Asmaa Waguih Reuters)

Un camouflet sévère pour le régime de Bachar al-Assad.
Après des mois de crise, la Ligue arabe a décidé de suspendre la Syrie et de rappeler ses ambassadeurs à Damas. Tant que le régime de Bachar el-Assad n'appliquera pas le plan de paix conclu il y a dix jours. Lors de la réunion d'urgence organisée ce samedi au Caire, 18 pays ont voté cette suspension. Seuls le Liban, le Yémen et la Syrie elle-même ont voté contre. L'Irak s'est abstenu.
La suspension de l'adhésion de la Syrie était l'une des principales
revendications de l'opposition syrienne, dont les différents courants
ont défilé au siège de la Ligue ces derniers jours.

Dans son communiqué, la Ligue arabe appelle également à des "sanctions économiques et politiques contre le pouvoir syrien ", et invite tous les courants de l'opposition syrienne à se réunir au Caire sous trois jours pour élaborer un projet de "transition ".

Réaction de la Syrie : la décision de la Ligue arabe est "illégale". Elle "met fin à l'action arabe commune et prouve que la Ligue suit un programme édicté par les Américains et les Occidentaux", affirme Youssef Ahmad, ambassadeur syrien auprès de la Ligue arabe.

Sur le terrain, la répression du soulèvement populaire sans précédent contre le régime de Damas a fait plus de 3.500 morts, selon l'ONU. Et elle n'a pas baissé d'intensité, contrairement aux engagements pris par Damas : le régime syrien avait pourtant accepté le 2 novembre le plan arabe qui prévoyait la fin des violences, la libération des détenus, le retrait de l'armée des villes tenues par l'opposition et la libre circulation des médias.

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