La Ligue arabe a écidé de suspendre la Syrie dès le 16 novembre. Des civils ne cessent d'être tués par l'armée.
L'organisation panarabe va imposer des sanctions économiques et politiques contre le régime du président Bachar al Assad et va demander à ses membres de retirer leurs ambassadeurs en poste à Damas, a déclaré le Premier ministre du Qatar, le cheikh Hamad Bin Djassim al Sani, dont le pays préside actuellement la Ligue arabe.
La suspension de la Syrie entrera en vigueur le 16 novembre, a précisé cheikh Hamad, qui est également ministre des Affaires étrangères du Qatar. Le Yémen et le Liban se sont opposés à la suspension de la Syrie et l'Irak s'est abstenu, a-t-il ajouté.
Le représentant de la Syrie auprès de la Ligue arabe a estimé quant à lui que la décision de l'organisation de suspendre son pays violait la charte de la ligue, a rapporté la télévision nationale syrienne. Selon Youssef Ahmed, cette décision, qui ne peut être prise que par consensus lors d'un sommet des dirigeants de la Ligue, montre que l'organisation "sert les intérêts de l'Occident et des Américains".
Le premier ministre qataria invité "tous les partis de l'opposition syrienne à une réunion au siège de la Ligue arabe, afin de (nous) entendre sur une vision commune de la période de transition à venir".
Le président qatari n'exclut pas d'appeler à l'aide les Nations unies
Selon les Nations unies, la répression du mouvement de contestation, qui a débuté en mars en Syrie, a fait plus de 3.500 morts. Le président syrien Bachar al Assad a poursuivi la répression militaire en dépit du plan de paix arabe présenté le 2 novembre.
Le cheikh Hamad bin Djassim n'a pas exclu que la Ligue arabe appelle à l'aide les Nations unies pour protéger les droits des Syriens. "Si la violence et les crimes ne cessent pas, le secrétaire général se tournera vers les organisations internationales chargées des droits de l'homme, dont les Nations unies", a-t-il dit.
La contestation continue
Alors que les ministres de la Ligue arabe tenaient leur réunion au Caire, une centaine de manifestants réunis aux abords du siège de l'organisation ont étendu des linceuls, symboles des milliers de morts de la répression du mouvement de contestation. "Bachar dégage, la Syrie est libre!", ont-ils scandé en agitant des drapeaux syriens et des banderoles où l'on pouvait lire "Le peuple réclame une protection internationale". "Bachar est un boucher voué à tomber. Il faut en finir avec le silence sur ce qui se passe", déclarait une manifestante, une Yéménite de 25 ans qui étudie au Caire. "Nous sommes ici pour venir en aide à nos frères syriens qui meurent jour après jour".
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