La justice brésilienne a condamné la compagnie française à payer une indemnisation à une famille brésilienne
La 48e chambre civile de l'Etat de Rio de Janeiro a condamné jeudi la compagnie à verser pour préjudice moral 2,04 millions de reales (1,15 million de dollars) aux proches de la procureure de l'Etat, Marcelle Valpaços Fonseca, disparue dans la tragédie.
Le 1er juin 2009, un Airbus A330 Air France s'est abîmé dans l'Atlantique, faisant 228 morts.
L'Airbus A330 avait disparu brutalement, à environ 1.150 km au large des côtes de Recife (nord-est du Brésil), dans la nuit du 31 mai au 1er juin. Parmi les victimes de cette catastrophe -dont les causes demeurent inexpliquées-, la pire de l'histoire de la compagnie française, on a compté 32 nationalités, dont 72 Français, 59 Brésiliens et 26 Allemands.
Depuis la catastrophe, plusieurs familles ont entrepris des actions en justice contre la compagnie française. Les dernières en date ont été engagées en novembre 2009 par les parents de huit victimes auprès de deux Etats américains.
La famille d'une victime française réagit
La famille d'une hôtesse de l'air, Carla Mar Amado, 31 ans, victime du crash, a fait savoir, qu'après la condamnation d'Air France au Brésil, elle demandait que la justice française s'aligne sur celle du Brésil. "Mes clients m'ont demandé d'écrire au juge d'instruction pour qu'il s'aligne sur la justice brésilienne" a déclaré à l'AFP Me Jean-Claude Giudicelli, l'avocat de la famille de Carla Mar Amado, dont le père et le frère sont domicilés à Solliès-Pont et Pignans (Var).
Cette famille endeuillée ne cache pas son amertume "face à la lenteur de l'enquête", car "la vérité on la connaît". Selon l'avocat, "la vérité n'est pas au fond de l'eau, elle nous aveugle, elle est dans le rapport qui met en cause les défaillances des sondes Pitot."
"Il ne peut pas y avoir deux justices, une justice brésilienne courageuse et une justice française frileuse qui fait du surplace sur le tarmac judiciaire", a fustigé Me Guidicelli.
Par ailleurs, le Bureau d'enquêtes et d'analyses français (BEA), organisme public français chargé des enquêtes techniques sur les accidents d'avion, a annoncé jeudi que le début des recherches sous-marines pour retrouver les boîtes noires du vol AF447 avait été "différé", un bateau américain ne pouvant rejoindre la zone dans l'immédiat.
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