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La guerre contre Gaza en 2014 était légitime et légale selon Israël

Selon le texte rendu public dimanche, l'offensive militaire "bordure protectrice" lancée en juillet 2014 contre la bande de Gaza était légale et légitime, tout comme les opérations qui ont entraîné la mort de civils palestiniens. Israël estime qu'un tiers des victimes palestiniennes étaient des civils, pour l'ONU c'est deux fois plus.
Article rédigé par Fleur Sitruk
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
  (Opération "bordure protectrice" : Israël défend une guerre légitime et légale dans un rapport publié dimanche © MAXPPP)

Un rapport gouvernemental israélien a révélé dimanche que son armée n'avait visé aucun civil ou cible civile lors du conflit de juillet-août 2014 à Gaza ("bordure protectrice"). Selon l'enquête, 36% des victimes palestiniennes étaient des non-combattants, mais ces morts ont fait suite à des actions militaires "légales" et "légitimes". Selon l'ONU, le conflit avait fait près de 2.256 morts parmi les Palestiniens, dont 1.563 civils.

Pas de civils visés, attaques militaires légitimes

Le rapport, épais de plus de 270 pages, décrit les crimes de guerre commis par le Hamas, et épluche tous les évènements dans lesquels l'armée israélienne a été mise en cause. Selon ce document, la plupart des faits qui ont semblé relever d'attaques sans discernement contre des civils étaient en fait des attaques légitimes contre des cibles militaires. 

Israël "déplore les effets indirects malheureux - mais légaux - d'actions militaires légitimes dans des zones abritant des civils et dans leurs alentours".

"Ce rapport va donner la véritable image de ce qui s'est passé"

Israël n'a jamais visé intentionnellement des civils, conclut l'enquête menée par l'armée, alors que de nombreuses ONG avait dénoncé des attaques contre des écoles et des enfants a Gaza. "Ce rapport va donner la véritable image de ce qui s'est passé pendant l'opération de l'été dernier" a aussitôt déclaré le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.

 

Ce dernier a ajouté qu'Israel faisait face à des tentatives de délégitimisation sans précédent. Le document tombe en tout cas à pic, puisqu'un autre rapport, celui de la Commission des droits de l'homme de l'ONU, peu susceptible d'être favorable à Israel, doit être dévoilé dans les jours qui viennent.

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