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La France veut-elle démettre de ses fonctions le président centrafricain ?

"On ne peut laisser en place un président qui n'a rien pu faire, voire même a laissé faire" a déclaré ce samedi soir François Hollande en évoquant les massacres. Vendredi matin sur France Info, Laurent Fabius n'avait pas souhaité le départ de Michel Djotodia : "On n'a pas besoin de difficultés supplémentaires".
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Joe Penney Reuters)

La résolution adoptée jeudi par le Conseil de sécurité des Nations unies fixe comme objectif à la force africaine présente en RCA (Misca) et à la France "de protéger les civils et rétablir l'ordre et la sécurité (...), stabiliser le  pays (...) et créer les conditions propices à la fourniture d'aide humanitaire ..."

Est-ce que cela implique de pousser vers la sortie l'actuel président de la Centrafrique, par intérim, Michel Djotodia? Oui semble penser François Hollande. "On ne peut pas laisser en place un président qui n'a rien pu faire, voire même a  laissé faire " (les massacres) a déclaré ce samedi soir le président de la République, dans un entretien à  RFI-TV5Monde. "Nous en avons parlé avec des Africains qui se mobilisent, avec le Premier ministre (Nicolas Tiangaye) et l'idée a été d'aller le plus vite possible vers une élection pour qu'il y ait une autorité légitime."

" On n'a pas besoin de difficultés supplémentaires" (Laurent Fabius)

Invité de France Info ce vendredi, Laurent Fabius s'était montré beaucoup plus prudent à propos de Michel Djotodia : "Il est venu dans des conditions discutables puisqu'il était
lui-même l'ex-chef de la Séléka
(l'ex-rébellion ndlr). Et puis il a
dissout la  Séléka qui n'est pas vraiment dissoute. Donc c'est une
complexité extraordinaire. Si aujourd'hui, aux difficultés – c'est un mot
mineur – qui existent en Centrafrique on surajoutait le fait que le président
ne serait plus là... On n'a pas besoin de difficultés supplémentaires".

Désaccord aussi sur la durée de la mission*


Autre différence entre le chef de l'Etat et son ministre des Affaires étrangères, le calendrier de cette opération. Les soldats français resteront dans le pays "autant que nécessaire pour cette mission" , et jusqu'à la tenue d'élections, a déclaré François Hollande. Alors que Laurent Fabius avait parlé d'un objectif de "six mois".

Réaction critique du porte-parole du gouvernement de la RCA

 Guy-Simplice Kodegue a appelé samedi soir la France à s'en tenir à son mandat qui est de soutenir la mission africain. "Le mandat de la
France n'est pas de nuire au chef d'un Etat sur son propre
territoire"
.

Théoriquement, le président Michel Djotodia est censé quitter le pouvoir fin 2014 avant l'organisation d'élections.

 

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