Cet article date de plus de douze ans.

La France se veut en première ligne contre la peine de mort

A l'occasion de la Journée internationale contre la peine de mort mercredi, Paris lance une campagne internationale pour l'abolition de la peine capitale dans les 60 pays qui la pratiquent encore.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Julien Muguet Maxppp)

Ils sont encore 60 pays à travers le monde à exécuter des
prisonniers. 60 pays que Paris espère bien convaincre lors de cette campagne
contre la peine de mort. Pour l'occasion, des dizaines d'avocats, de militants,
de juristes des pays concernés se sont retrouvés au Quai d'Orsay mardi.

Concrètement, la France a donné des " instructions très fermes
à ses ambassades pour mobiliser leurs moyens et services culturels autour de
cette thématique
" de l'abolition, explique François Zimeray, ambassadeur
de France aux Droits de l'Homme. "Il ne s'agit pas de donner des leçons de
droits de l'Homme, mais de partager notre expérience, et de rappeler que
l'abolition est un combat long et difficile qui exige du courage
politique"
, ajoute-t-il.

Une lutte qui s'annonce compliquée

Même si les deux tiers des 193 pays de l'ONU n'appliquent
plus la peine de mort, la campagne de persuasion s'annonce délicate. En matière
de peine capitale, il y a beaucoup de revirements et pas de clivages religieux ou
économiques.

Au Moyen-Orient, quelques Etats ont intensifié ces derniers mois
les exécutions pour l'adultère, la sodomie ou encore le blasphème. C'est le cas notamment de l'Iran. De son côté,
la Chine ne publie aucune statistique, mais condamne à mort plusieurs milliers
de personnes chaque année. Côté occidental, les Etats-Unis appliquent toujours
la sentence ultime : 30 condamnés américains ont été tués par injection
létale. Au Japon, la mise à mort se fait par pendaison.

Certains pays font par contre naître beaucoup d'espoirs chez
les abolitionnistes. Pour François Zimeray, il y a des "des signes
encourageants"
avec le Bénin, qui a ratifié en juin le protocole d'abolition et
l'Afrique subsaharienne "qui pourrait devenir le prochain foyer abolitionniste"
avec les ralliements rwandais, burundais et centrafricain.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.