La France et l’Allemagne prêtes à accueillir 21.200 migrants
Comment seront répartis les 60.000 migrants que les pays de l’Union européenne se sont engagés, le 25 juin dernier, à accueillir ? Difficile de le dire pour l’heure, car à l’issue de la réunion des ministres de l’Intérieur européens jeudi, aucune globale solution n’a été trouvée. Seuls le ministre français, Bernard Cazeneuve, et son homologue allemand ont annoncé la prise en charge de 21.227 personnes.
9.127 en France, 12.100 en l’Allemagne
L’Allemagne et la France accueilleront d’ici deux ans un tiers des 60.000 réfugiés et demandeurs d’asile, principalement en provenance de Syrie et d'Erythrée. Cela correspond aux souhaits formulés par Bruxelles et l'accord est conditionné à un contrôle individuel de chaque migrant.
"J'ai envie de dire enfin", s'est réjoui Pierre Henry, directeur général de France Terre d'Asile. "Ça a été deux mois de débats pour que la France accepte la proposition européenne. Ce geste ne suffira pas, mais le geste de la France est appréciable et doit être commenté comme tel !"
Les engagements espagnols, autrichiens, hongrois et danois toujours attendus
L’accord global lui tarde à venir, mais la présidence luxembourgeoise de l’UE a fait de ce dossier sa "première priorité". Elle promet d’ailleurs une entente sur la répartition globale pour la prochaine réunion des ministres de l’Intérieur, le 20 juillet. Manquent pour l'instant à l'appel, l'Espagne, l'Autriche, la Hongrie et le Danemark pour des raisons juridiques et politiques. Londres et Dublin sont officiellement dispensés mais pourraient rejoindre le mouvement. À noter qu'en dehors de l'Union européenne, la Suisse, la Norvège et le Liechtenstein ont demandé à participer à l'opération.
Le 25 juin dernier, les pays de l’Union s’étaient mis d’accord pour soutenir la Grèce et l’Italie face à l’important afflux de migrants qu’elles connaissent à leurs frontières, depuis plusieurs mois. Dans le détail, ils doivent prendre en charge 40.000 demandeurs d’asile et 20.000 réfugiés enregistrés par le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) des Nations unies dans les pays limitrophes de la Syrie.
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