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La Fédération internationale des ligues de droits de l'Homme (FIDH) va porter plainte pour les disparitions d'opposants

"La FIDH et la Ligue iranienne pour les défense des droits de l'homme (LIDDH) mettent en garde le gouvernement iranien contre les conséquences de la disparition de responsables de l'opposition, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, ainsi que leurs épouses", ont-elles déclaré dans un communiqué.La plainte sera déposée auprès des Nations unies.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Mehdi Karoubi, l'un des deux leaders iraniens de l'opposition réformatrice arrêtés. (AFP - Behrouz Mehri)

"La FIDH et la Ligue iranienne pour les défense des droits de l'homme (LIDDH) mettent en garde le gouvernement iranien contre les conséquences de la disparition de responsables de l'opposition, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, ainsi que leurs épouses", ont-elles déclaré dans un communiqué.

La plainte sera déposée auprès des Nations unies.

Les anciens candidats à la présidence n'ont plus été vus en public depuis leur appel à un rassemblement, le 14 février. Selon leurs sites, ils auraient été placés "arrêtés et transférés à la prison de Heshmatieh de Téhéran".

La justice iranienne a démenti officiellement mardi cette information. Deux hauts responsables judiciaires ont réaffirmé que les deux opposants et leur épouse n'avaient pas été emprisonnés mais se trouvaient toujours à leur domicile, où les forces de sécurité les maintiennent au secret avec leurs épouses.

Les forces de l'ordre ont repoussé mardi des manifestants qui réclamaient la libération de dirigeants de l'opposition.

Moussavi et Karoubi en prison, selon les familles

"Les informations de certains médias ennemis à propos du transfert de MM. Moussavi et Karoubi à la prison de Heshmatieh sont fausses", a déclaré le procureur général iranien Gholamhossein Mohseni Ejeie, également porte-parole de l'autorité judiciaire, à l'agence Isna. L'agence semi-officielle Fars avait déjà démenti lundi soir leur emprisonnement en citant une source judiciaire non identifiée.

Les forces de sécurité ont transféré dans un endroit inconnu Mehdi Karoubi et son épouse, avait rapporté lundi le site sahamnews.org de l'ancien président du Parlement.

Le pouvoir présente les deux hommes comme des complices des Etats-Unis et d'Israël et les accuse eux et leurs partisans d'être des "contre-révolutionnaires".

Iran: un régime dictatorial selon Paris
Le nouveau ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a qualifié mardi sur la chaîne TF1 de "dictatorial" le régime de la République islamique iranienne, souhaitant qu'il "évolue vers la démocratie". Il était interrogé sur les manifestations de l'opposition démocratique alors que le sort de ses chefs Mehdi Karoubi et Mir Hossein Moussavi est incertain.


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