La crise avec la Suisse n'est pas terminée, a affirmé dimanche le ministre libyen des Affaires étrangères
Samedi, l'Union européenne et la Libye avaient annoncé la levée réciproque des restrictions à l'octroi de visas. La crise avec la Suisse "est un autre sujet", a estimé Moussa Koussa.
Tripoli exige toujours un "arbitrage international", a indiqué le ministre.
"Nous allons accepter les résultats (de cet arbitrage) quels qu'ils soient, négatifs ou positifs", a-t-il affirmé. Moussa Koussa a par ailleurs indiqué que les négociations avec Berne "ne se sont pas arrêtées" et qu'il pourrait y avoir "des réunions proches sous les auspices de l'Allemagne et de l'Espagne".
Imbroglio diplomatique
Le crise entre Berne et Tripoli est née de l'arrestation à Genève en juillet 2008 d'un des fils du numéro un libyen Mouammar Kadhafi, Hannibal, sur plainte de deux domestiques pour mauvais traitements. En guise de rétorsion, les autorités libyennes avaient, entre autres, arrêté et assigné à résidence deux hommes d'affaires helvétiques à Tripoli.
Après des mois de négociations infructueuses pour obtenir leur retour, Berne avait décidé à l'automne de restreindre, pour l'élite libyenne, l'attribution de visas permettant d'accéder aux pays de l'espace Schengen. Tripoli avait répliqué en février en annonçant à son tour des restrictions de visas à l'encontre des ressortissants des pays de l'espace Schengen. La décision libyenne avait provoque la colère de plusieurs capitales européennes et finalement une médiation de Bruxelles.
L'un des deux hommes d'affaires suisses, Rachid Hamdani, a pu rejoindre la Confédération, mais le second, Max Göldi, est toujours emprisonné à Tripoli. La présidente de la Confédération helvétique, Doris Leuthard, avait dit s'attendre à ce que la crise diplomatique avec Tripoli soit rapidement réglée et que M. Göldi puisse prochainement regagner son pays. L'avocat de Max Göldi a indiqué samedi qu'il n'y avait "rien de nouveau" concernant la situation de son client.
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