La Cour pénale internationale a autorisé l'ouverture d'une enquête sur d'éventuels crimes commis en 2010.
La période concernée est la guerre civile ayant suivi l'élection présidentielle, fin 2010. Le conflit entre les forces de Laurent Gbagbo et les partisans d'Alassane Ouattara a fait au moins 3.000 morts et 520 personnes ont été détenues de manière arbitraire durant cette période.
La guerre civile a pris fin en avril, lors de la capture de Laurent Gbagbo à Abidjan. Ce dernier refusait de céder le pouvoir à Alassane Ouattara, vainqueur du scrutin présidentiel selon des résultats certifiés par les Nations-Unies.
Luis Moreno-Ocampo, procureur de la Cour pénale internationale (CPI) avait demandé en juin l'autorisation d'ouvrir une enquête sur d'éventuels crimes de guerre commis par les deux bords.
Laurent Gbagbo est actuellement en résidence surveillée dans le nord de la Côte d'Ivoire. Alassane Ouattara a promis le mois dernier qu'il serait jugé par la CPI pour "crimes économiques".
Les partisans de l'ancien président déplorent qu'aucun membre du camp Ouattara n'ait été arrêté malgré les preuves de crimes commis par les anciens rebelles. "Nous sommes contents d'apprendre que la CPI va enquêter. C'est le signe que justice sera faite", a dit Sylvain Ouretto Miaka, président par intérim du Front populaire ivoirien, le parti de Gbagbo.
"Nous espérons que la CPI fera son travail de manière indépendance et transparente, car nous avons toujours rejeté la 'justice du vainqueur'. Nous sommes sereins et remplis d'espoir."
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