La Chambre des représentants américaine a reporté jeudi un vote sur un plan de relèvement du plafond de la dette
Ce nouveau blocage survient à cinq jours d'un possible défaut de paiement de la première économie mondiale.
Face à la nervosité des marchés effrayés par cette perspective, le porte-parole de la Maison Blanche a répété que l'exécutif restait "optimiste" sur la possibilité de voir les élus sceller un compromis de dernière minute.
Pour sa part, la directrice du Fonds monétaire international Christine Lagarde a mis en garde jeudi contre les conséquences de l'impasse si elle devait se poursuivre: "Cela provoquerait probablement une baisse du dollar par rapport aux autres monnaies, et probablement des doutes dans l'esprit des gens qui conservent des devises, sur le fait de savoir si le dollar est effectivement la monnaie de réserve ultime et de premier ordre", a-t-elle indiqué sur la chaîne PBS.
La nouvelle a laissé Wall Street plus que morose après un début de semaine déprimé: le Dow Jones a perdu 0,51% et le Nasdaq a gagné un petit 0,05%.
Quelque 14 patrons de banques, compagnies d'assurances et autres établissements financiers de Wall Street ont écrit jeudi au président Barack Obama et aux élus du Congrès pour les "appeler instamment à parvenir à un accord cette semaine".
Au Capitole, le camp républicain a étalé ses propres divisions jeudi. Le président républicain de la Chambre, John Boehner, a passé son temps à tenter de rassembler les voix nécessaires dans son propre camp, en raison de l'opposition de la droite dure du Tea Party. Faute de consensus, les républicains ont décidé de se réunir de nouveau vendredi pour tenter de trouver un terrain d'entente entre eux avant de soumettre leur plan au vote.
Des semaines de discussions n'ont pas suffi pour trouver un accord sur un plan de réduction des déficits accompagné d'un relèvement du plafond de la dette, qui a atteint à la mi-mai sa limite fixée par la loi de 14.294 milliards de dollars, soit presque 100% du PIB.
Après le 2 août, les Etats-Unis perdront leur capacité d'emprunt et risqueront un défaut de paiement aux conséquences catastrophiques, selon le Trésor.
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