L'opposition au Yemen a appelé jeudi la communauté internationale à "arrêter le massacre"
Dix-neuf manifestants hostiles au président Ali Abdallah Saleh ont été tués en 24 heures par les forces de l'ordre.
Les affrontements les plus violents se sont déroulés à Sanaa, où les forces de sécurité et des partisans du régime en civil ont ouvert le feu mercredi sur des milliers de manifestants. bilan 12 manifestants tués et près de 230 blessés.
L'opposition parlementaire a appelé "les pays du Golfe, la Ligue arabe et nos amis en Europe et en Amérique à intervenir pour arrêter les massacres commis par les forces de Saleh contre les manifestants pacifiques à Sanaa, Taëz et Hodeida".
"Ce sang versé ne fera que renforcer la détermination des jeunes yéménites à réaliser leur revendication première, qui est la chute du régime", a-t-elle ajouté. Le ministère français des Affaires étrangères a "déploré et condamné l'usage excessif de la force contre les manifestants", et appelé "les autorités yéménites à tenir les engagements maintes fois réitérés au plus haut niveau de protéger les manifestants".
Les Etats-Unis ont condamné la violence et ont indiqué qu'ils voulaient une transition "immédiate".
M. Saleh s'apprêtait à rassembler vendredi, comme chaque semaine depuis le début de la crise, ses partisans à Sanaa pour une "Journée de l'Unité" alors que les contestataires ont appelé à une "Journée de la Détermination".
Le 18 mars, des tirs sur une manifestation également partie de la place du Changement avaient fait 52 morts et provoqué un mouvement de défection de responsables, d'officiers de l'armée et de diplomates.
La situation était extrêmement tendue jeudi aux abords de la place du Changement, épicentre de la contestation contre le régime, selon des témoins.
La répression du mouvement de protestation réclamant le départ de M. Saleh, au pouvoir depuis près de 33 ans, a fait au moins 176 morts depuis fin janvier, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources médicales et de sécurité yéménites.
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