L'Iran actionnaire de Tricastin
Selon Le Canard, Téhéran contrôle "40 % de la société qui cogère le centre d'enrichissement" du TricastinSelon Le Canard, Téhéran contrôle "40 % de la société qui cogère le centre d'enrichissement" du Tricastin
Résultat: par un jeu de participations, "l'Iran possède pas moins de 10 %" de cette usine, qui assure 25 % de la production mondiale d'uranium enrichi.
Le groupe nucléaire français Areva a confirmé les informations du journal satirique. Le programme nucléaire de la République islamique fait actuellement l'objet d'une intense bataille diplomatique.
"L'Iran n'a jamais reçu le moindre gramme d'uranium enrichi de la France", a déclaré un porte-parole d'Areva cité par Reuters. Selon ce porte-parole, il n'y a pas eu non plus de "transfert de technologie" nucléaire de la France vers l'Iran. La même source qualifie l'Iran de "partenaire dormant de l'Eurodif". Une participation qui lui rapporte 7 millions d'euros par an, a rapporté une enquête du journal allemand Der Spiegel.
L'Iran est entré chez Eurodif en 1974
L'entrée des Iraniens dans la société Eurodif, propriétaire de l'usine du Tricastin, a eu lieu en 1974. Le shah d'Iran avait alors prêté plus d'un milliard de dollars pour la construction de cette unité. Mais la révolution islamique de 1979 avait compromis le remboursement de cet argent.
"Certains services barbouzards verront un lien entre ce lourd contentieux financier et la vague d'attentats, attribués à l'Iran, qu'a connue Paris en 1986. Tout comme les enlèvements de Français au Liban par le Hezbollah pro-iranien. Mais aucune preuve concrète n'est venue étayer cette thèse", écrit Le Canard.
Enrichissement d'uranium: l'Iran sommé de s'expliquer
Téhéran a annoncé la semaine dernière l'existence, sur son territoire, d'un second site d'enrichissement de l'uranium près de la ville sainte de Qom.
Les six pays engagés dans les négociations sur le programme nucléaire iranien - les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et l'Allemagne - ont sommé Téhéran de s'expliquer sur cette affaire à l'occasion d'une réunion prévue jeudi 31 septembre à Genève.
La République islamique oppose une fin de non-recevoir. Elle estime ne pas avoir enfreint les règles internationales puisqu'elle a porté à la connaissance de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) l'existence du second site d'enrichissement, construit sous une montagne.
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