L'Iran a entamé dimanche d'importants exercices de défense aérienne visant à protéger ses installations nucléaires
Selon le chef du QG de la défense aérienne, le général Ahmad Mighani, l'Iran pourrait même fabriquer un système de défense anti-missile perfectionné que la Russie tarde à lui livrer.
"Nous espérons que les Russes ne tiendront pas compte des pressions du lobby sioniste" a également indiqué dit le général, cité par l'agence iranienne Fars.
Des manoeuvres sur 600.000 km2
L'Iran croit que les retards dans la livraison de missiles S-300 russes sont dus à des pressions d'Israël, qui ne souhaite pas que l'Iran soit protégé par un tel système, et non aux problèmes techniques invoqués par Moscou.
Les médias iraniens ont rapporté que les manoeuvres impliqueront à la fois l'armée régulière et le corps d'élite des Gardiens de la révolution.
L'agence Irna précise que ces manoeuvres militaires couvriront Bouchehr, Fars, Ispahan, Téhéran et les provinces occidentales sur une superficie de 600.000 km2.
Cette zone couvre notamment la centrale nucléaire de Bouchehr (sud) encore en construction, l'usine de conversion d'uranium d'Ispahan (centre) et le chantier de l'usine d'enrichissement près de Qom (centre) dont la révélation en septembre avait entraîné la réprobation des puissances occidentales.
Les Etats-Unis et Israël n'excluent pas des frappes militaires
La question de l'enrichissement d'uranium est au centre d'un bras de fer entre l'Iran et le groupe des Six (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, ainsi que l'Allemagne) qui redoute que Téhéran n'enrichisse son uranium à des fins militaires.
Les Etats-Unis et Israël n'ont pas exclu des frappes militaires contre les sites nucléaires iraniens.
Un député iranien, Alaeddin Boroujerdi, a déclaré ce mois-ci que son pays serait capable de fabriquer des missiles S-300, faisant apparemment référence à des missiles de capacité identique. D'une portée de 150 km, les S-300PMU1, montés sur des camions et connus en Occident sous le nom de SA-20, sont capables d'abattre des missiles de croisière et des avions.
Une annonce en forme de défi. Elle intervient au lendemain d'une réunion à Bruxelles des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu plus l'Allemagne à l'issue de laquelle les Six ont fait part de leur "déception" devant le "non" iranien à la proposition de l'AIEA et pressé Téhéran de reconsidérer sa décision.
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