L'homme qui naviguait avec sa femme à bord d'un catamaran au large du Yémen a été tué et jeté à la mer par les pirates
Sa femme a en revanche été récupérée saine et sauve par un bateau de la force navale européenne qui croise dans le secteur, a-t-on appris dimanche de source française.
Le couple français naviguait à bord d'un catamaran retrouvé vide jeudi par une frégate allemande. Des traces de sang ont été relevées à bord du voilier.
Après avoir intercepté une petite embarcation de pirates, un patrouilleur espagnol de la Navfor, la force navale européenne dans l'océan Indien, a retrouvé samedi la femme saine et sauve.
Le navire de guerre espagnol "Galicia" a repéré une embarcation suspecte et l'a arraisonnée, dit le ministère espagnol de la Défense dans un communiqué. Sept pirates présumés ont été arrêtés.
Selon des sources concordantes, des traces de sang et d'impact de balles ont été retrouvées dans le Tribal Kat, remorqué vers Djibouti à des fins d'enquête par les services secrets français (DGSE).
Le mari a été tué et jeté par-dessus bord au moment de l'attaque du catamaran par les pirates, a précisé la source française.
Le couple de plaisanciers était seul à bord du voilier, contrairement à des informations précédentes faisant état de quatre membres d'équipage. Originaires du sud de la France, Christian et Evelyne Colombo, étaient partis faire un tour du monde à bord de leur bateau baptisé "Tribal Kat".
Mais l'équipage "savait qu'il prenait des risques et tout le monde leur déconseillait d'y aller", avait dit samedi à l'AFP une relation du couple.
Le voilier avait quitté Aden le 4 septembre. Il naviguait dans des eaux connues pour un grand nombre d'actes de piraterie, souvent commis par des Somaliens.
La frégate française Surcouf a participé aux opérations dans le cadre du dispositif Atalante de lutte contre la piraterie dans l'océan Indien. Un hélicoptère venant de la frégate a repéré le premier l'embarcation des pirates à proximité des côtes somaliennes, a-t-on appris de source française.
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