L'hommage de Lurel à Chavez pilonné à droite et à gauche
"Chavez c'est de Gaulle plus Léon Blum. De
Gaulle parce qu'il a changé fondamentalement les institutions et puis Léon
Blum, c'est-à-dire le Front populaire, parce qu'il lutte contre les
injustices " a affirmé Victorin Lurel qui représentait le gouvernement
français aux obsèques de l'ex-président vénézuélien vendredi à Caracas
Et en enfonçant le clou, même
s'il savait que cela allait lui être reproché, il n'avait pas hésité à aller plus loin encore : "Le monde gagnerait à avoir
beaucoup de dictateurs comme Hugo Chavez puisqu'on prétend que c'est un dictateur."
Colère immédiate de la
droite et de ceux qui se réclament du général de Gaulle.
"Au ridicule de
sa comparaison avec de Gaulle et Léon Blum, s'ajoute sur le fond une insulte à
tous ceux qui, au Venezuela, ont été victimes des atteintesdélibérées de Chavez aux
droits de l'Homme " a affirmé Jean-François Copé.
Le président de l'UMP parle d'une "faute politique" et demande "solennellement"
à François Hollande de désavouer les propos de son ministre des Outre-mer.
Chavez comparé à de
Gaulle et à Blum, c'était du "parlé juste " que Jean-Luc Mélenchon a apprécié.
Mais "c'était trop beau. Cela ne dura pas" . Car Victorin Lurel a
aussi fait des commentaires sur l'état de la dépouille d'Hugo Chavez : "Il
était tout mignon, frais, apaisé comme
peu(vent) l'être lestraits de quelqu'un
mort, on avait un Hugo Chavez pas joufflu comme on le voyait après sa
maladie"
Et là c'est donc le coprésident du Parti de gauche qui sort de
ses gonds...
"Le solférinien arrogant et méprisant
a vite percé sous le masque de l'homme des Caraïbes.
Comment a-t-il pu avoir l'audace de parler d'un mort sur le ton de la blague
comme il a osé le faire devant le cadavre d'Hugo Chavez ? " écrit Jean-Luc Mélenchon sur son blog.
"Quelle arrogance ! Quel mépris !
Quelle insulte ! Est-ce un genre qui est créé ? C'est le style
monsieur petite blague qui devient celui de la France ? Doit-on se préparer à
commenter la tête qu'aura pépère dans son cercueil le moment venu ? Devra-t-on
alors commenter l'état de ses cheveux implantés et celui de ses rondeurs
?"
Des propos qui ont aussi été jugés "un peu excessifs" par Harlem Désir, le premier secrétaire du PS et un peu abusif par Anne Hidalgo, candidate socialiste à la mairie de Paris qui espérait ce dimanche une "correction dans la journée".
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