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L'ex-magnat pétrolier russe Mikhaïl Khodorkovski et son associé, Platon Lebedev, ont été condamnés à 14 ans de prison

Les deux hommes ont été reconnus coupables par un tribunal moscovite du vol de millions de tonnes de pétrole et du blanchiment de 23,5 milliards de dollars.Ils resteront en prison jusqu'en 2017, le tribunal ayant pris en compte la peine purgée depuis leur arrestation en 2003 dans le cadre d'une première affaire d'évasion fiscale et d'escroquerie.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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L'ex-magnat pétrolier russe Mikhaïl Khodorkovski condamné à 14 ans de prison (29-12-10) (AFP PHOTO / ALEXANDER NEMENOV)

Les deux hommes ont été reconnus coupables par un tribunal moscovite du vol de millions de tonnes de pétrole et du blanchiment de 23,5 milliards de dollars.

Ils resteront en prison jusqu'en 2017, le tribunal ayant pris en compte la peine purgée depuis leur arrestation en 2003 dans le cadre d'une première affaire d'évasion fiscale et d'escroquerie.

Assis dans une cage en verre, M. Khodorkovski a accueilli l'annonce de la peine avec le sourire, ne s'attendant pas à une relaxe après avoir été déclaré coupable de faits vivement contestés par la défense.

"Notre exemple montre qu'en Russie il n'y a pas d'espoir de protection contre les bureaucrates", a réagi M. Khodorkovski, dans un communiqué lu par un de ses avocats à la sortie du tribunal.

L'avocat de la défense, Iouri Schmidt a lui estimé que ce jugement était "illégal" et le fruit des pressions exercé par le Premier ministre, Vladimir Poutine.

Le jugement de culpabilité des deux condamnés avait déjà été critiqué par les Etats-Unis et plusieurs pays de l'Union européenne, ce que la Russie a qualifié de prises de position "inacceptables".

L'ombre de Poutine ?
De nombreux analystes considèrent que l'affaire Ioukos a été orchestrée par le pouvoir russe pour briser un homme d'affaires trop indépendant, qui finançait l'opposition et n'hésitait pas à contredire le président de l'époque, Vladimir Poutine, actuel Premier ministre resté de l'avis de nombreux observateurs l'homme fort du pays.

Ioukos, ex-fleuron de l'industrie pétrolière russe, a été démantelé lors du premier procès au profit d'entreprises proches du pouvoir.

De nombreux observateurs ont estimé que le deuxième procès serait un test des promesses que semblait annoncer le ton plus libéral du président Dmitri Medvedev, et enverrait un signal aux élites et aux investisseurs étrangers. Des sympathisants de M. Khodorkovski ont accusé le tribunal de faire en sorte que le jugement soit prononcé juste avant le Nouvel An, marquant le début d'une période de congés jusqu'au 10 janvier, pendant laquelle ne paraît aucun journal.

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