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L'ex-activiste italien d'extrême-gauche a réaffirmé jeudi que des agents français l'ont aidé à fuir au Brésil

Cesare Battisti qui a comparu devant un tribunal de Rio sous l'accusation d'être entré au Brésil en 2004 avec un passeport italien falsifié, a réaffirmé que le passeport lui avait été remis par un agent des services secrets français.Son extradition vers l'Italie est suspendue à une décision du président brésilien Luiz Lula Da Silva.
Article rédigé par France2.fr
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Cesare Battisti (France 2)

Cesare Battisti qui a comparu devant un tribunal de Rio sous l'accusation d'être entré au Brésil en 2004 avec un passeport italien falsifié, a réaffirmé que le passeport lui avait été remis par un agent des services secrets français.

Son extradition vers l'Italie est suspendue à une décision du président brésilien Luiz Lula Da Silva.

Sans menottes, encadré par trois policiers fortement armés, l'ancien activiste a déclaré qu'il était entré au Brésil à Fortaleza (nord-est) "la première semaine de septembre 2004 avec un authentique passeport italien au nom d'une autre personne sur lequel il y avait ma photo".

Il a précisé que ce passeport lui avait été remis "par un agent du gouvernement français (du président Jacques) Chirac, mais que cet agent était lié au gouvernement de (François) Mitterrand".

Dans un entretien, en janvier, au magazine brésilien Istoe, M.Battisti avait déja raconté que des membres des services secrets français l'avaient aidé en 2004 à fuir la France pour le Brésil.

Ancien membre du groupuscule "Prolétaires armés pour le communisme" (PAC), Battisti, 54 ans, nie toujours quatre meurtres qui lui sont attribués en Italie. Il a été condamné à perpétuité par contumace dans son pays.

Il avait trouvé refuge en France de 1990 à 2004, bénéficiant de la protection de l'ancien président Mitterrand, qui avait promis de n'extrader aucun Italien recherché pour terrorisme s'il renonçait à la lutte armée.

En 2004, sous la présidence de Jacques Chirac, Paris a décidé de mettre fin à la "jurisprudence Mitterrand" et d'extrader Battisti vers l'Italie.

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