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L'Égypte sous tension à l'heure d'élire son président

Qui d'Ahmad Chafiq, dernier Premier ministre d'Hosni Moubarak, ou de Mohammed Morsi, le candidat des Frères musulmans, pour gouverner le pays ? Quel que soit le résultat, il ne risque pas d'apaiser les tensions qui pèsent sur le scrutin présidentiel. Les deux camps s'accusent de fraude et les Égyptiens boudent les urnes.
Article rédigé par Mathilde Tournier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

C'est un scrutin sous haute tension qui s'achèvera ce soir à 21 heures. Une victoire d'Ahmad Chafiq, qui symbolise, à 70 ans, la continuité au régime déchu, entraînerait inévitablement de nouvelles protestations place Tahrir, de la part des révolutionnaires et des Islamistes. Ancien commandant de l'armée de l'air, Ahmad Chafiq voyait sa candidature menacée par une loi visant à éloigner les proches d'Hosni Moubarak. Mais jeudi, une décision du Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui assure le pouvoir de manière transitoire, a validé sa présence au second tour.

"Coup d'État"

Cette décision a été perçue par les Frères musulmans, principale force d'opposition, comme un "coup d'État" des militaires, qui avaient pourtant promis de remettre, le 1er juillet, le pouvoir au président élu. D'autant que le CSFA a également ordonné hier la dissolution du Parlement, où le parti islamiste détenait près de la moitié des sièges. Aujourd'hui, les militaires ont déclaré leur intention de continuer d'assurer le pouvoir législatif et les finances publiques en l'absence d'un Parlement élu.

La figure de Mohammed Morsi, le candidat soutenu par les Frères musulmans, est toutefois loin de séduire une bonne part de l'électorat laïc et modéré. Depuis le début du scrutin hier, de nombreux Égyptiens ont décidé de bouder les urnes.

 

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