L'Egypte s'apprête à ouvrir de manière permanente la frontière avec Gaza pour alléger le blocus imposé par Israël
Le nouveau gouvernement du pays "va prendre des mesures importantes pour aider à alléger le blocus dans les jours à venir", a annoncé vendredi le ministre égyptien des Affaires étrangères, Nabil Al Arabi.
Israël a fait par de son "inquiétude".
Plus généralement, l'Etat hébreu s'est dit "troublé par les derniers développements en Egypte, qui ont potentiellement des implications stratégiques pour la sécurité nationale d'Israël", a déclaré un haut responsable israélien.
Nabil Al Arabi a précisé que son pays n'accepterait plus que le terminal frontalier de Rafah, le seul de l'enclave palestinienne qui ne soit pas contrôlé par Israël, reste bloqué.
Depuis que le président égyptien Hosni Moubarak a cédé le pouvoir sous la pression de la rue le 11 février, les nouvelles autorités du pays ont desserré l'étau sur le passage de Rafah, qui n'était auparavant ouvert que de manière exceptionnelle, quelques jours par mois, pour des raisons humanitaires. Sous la présidence d'Hosni Moubarak, Le Caire était régulièrement accusé de complicité de fait avec le blocus israélien en raison de son refus de maintenir le terminal ouvert. Une décision que son gouvernement justifiait en invoquant la lutte contre les trafics de toutes sortes avec l'enclave palestinienne.
Mercredi, les nouvelles autorités égyptiennes ont réalisé leur premier succès diplomatique en parrainant l'accord de réconciliation entre le Fatah et le Hamas, qui doit être signé mercredi au Caire. Elles souhaitent récupérer un rôle de puissance régionale érodé sous la présidence Moubarak.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.