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L'Egypte a appelé samedi Israël à mettre fin immédiatement à ses raids de représailles à Gaza

La crise diplomatique entre les deux pays a éclaté après la mort jeudi soir de trois (ou cinq selon les sources) policiers égyptiens à la frontière avec l'Etat hébreu, dans des circonstances non éclaircies, alors que les forces israéliennes pourchassaient des hommes armés soupçonnés d'avoir mené qui ont fait huit morts jeudi.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Manifestants égyptiens devant l'ambassade israélienne au Caire le 21 août 2011 (AFP - MOHAMED HOSSAM)

La crise diplomatique entre les deux pays a éclaté après la mort jeudi soir de trois (ou cinq selon les sources) policiers égyptiens à la frontière avec l'Etat hébreu, dans des circonstances non éclaircies, alors que les forces israéliennes pourchassaient des hommes armés soupçonnés d'avoir mené qui ont fait huit morts jeudi.

"L'Egypte dénonce l'usage de la force contre les civils en toutes circonstances, et conseille fortement à Israël de mettre fin immédiatement à ses opérations militaires contre Gaza", affirme un communiqué du Caire.

Il s'agit de la première crise diplomatique entre les deux pays depuis la chute en février du régime de Hosni Moubarak. Le Caire a rappelé son ambassadeur en Israël, estimant que Tel Aviv avait rompu le traité de paix bilatéral de 1979 en pénétrant sur son territoire pour pourchasser des hommes. Mais l'Etat hébreu affirmait samedi soir ne s'être pas vu notifier encore ce rappel.

La Ligue arabe, réunie dimanche en urgence, a elle aussi condamné les raids israéliens sur Gaza et a demandé à la communauté internationale de faire pression sur l'Etat hébreu pour y mettre fin.

Dans le même temps, les manifestations devant l'ambassade israélienne au Caire se poursuivaient. Dans la nuit de samedi à dimanche, un manifestant a retiré le drapeau israélien flottant sur la mission diplomatique. Son geste a été salué par un millier de personnes rassemblées devant le bâtiment. Celles-ci ont scandé "vive l'Egypte" et tiré des feux d'artifice. L'homme est aussitôt devenu un héros sur les réseaux sociaux.

Des "regrets" insuffisants
Plus tôt dans la soirée, le gouvernement avait jugé que la réaction d'Israël à la mort des policiers n'était pas à la hauteur de la colère provoquée en Egypte par l'incident.

"La position israélienne était positive en surface" mais elle n'était pas à la mesure "de l'importance de l'incident et de la colère égyptienne envers les actions israéliennes", selon un communiqué du gouvernement diffusé par l'agence officielle MENA. Le gouvernement égyptien a insisté pour que soit fixé un calendrier pour une enquête conjointe sur l'incident proposée par Israël, selon MENA.

Samedi, le ministre israélien de la Défense, Ehoud Barak, avait "regretté" la mort des policiers, en proposant d'"examiner" les circonstances de l'incident avec l'armée égyptienne.

Informations contradictoires sur la mort des policiers égyptiens
Des informations contradictoires ont circulé sur les circonstances du décès des policiers. Selon un responsable militaire cité par l'agence officielle MENA, ils ont été tués par une roquette tirée par un hélicoptère de combat israélien qui visait des activistes en fuite à la frontière israélo-égyptienne, après les attaques sur le sol israélien.

Mais le quotidien égyptien Al Ahram, citant un haut responsable militaire, a affirmé que les policiers avaient été tués par des hommes armés tentant d'entrer en Egypte depuis Israël.

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