L'assassin des militaires français avait payé pour revenir dans l'armée afghane
Sans aucun papier d'identité, le meurtrier des soldats français avait dû verser un pot-de-vin à l'officier recruteur afghan. Pour 500 afghanis (environ huit euros), il a pu réintégrer l'armée nationale qu'il avait déserté quelques mois plus tôt.
Très simplement dans son procès verbal auquel l'AFP a eu accès, Abdul Sabor explique comment il s'est arrangé avec l'agent recruteur en avril 2011 : "Il m'a emmené dans un hôtel proche. Il a préparé les documents. j'ai mis mes empreintes digitales au lieu de celles du chef du village qui devait confirmer mon identité. On a complété les documents, et ensuite il m'a emmené au centre d'entraînement."
Après huit mois, l'homme de 21 ans "s'échappe" selon ses propres termes. Il se rend ensuite à Peshawar, au Pakistan. Quelques temps après, il quitte la zone contrôlée par les talibans et rentre à Kaboul. Il retourne voir le même officier recruteur qu'il paye 800 afghanis cette fois (environ 12 euros). Il est ensuite envoyé à Tagrab, dans le nord-est du pays, zone contrôlée par l'armée française.
Pour le moment, les enquêteurs ne savent pas si Abdul Sabor est taliban. Lui justifie son acte par le visionnage de soldats américains qui urinent sur des cadavres afghans.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.