L'ambassadeur de Norvège à Pékin a été convoqué vendredi au ministère chinois des Affaires étrangères
Après , il "a été prié de se présenter au ministère chinois des Affaires étrangères où on lui a signifié le mécontentement et les protestations des autorités chinoises", a déclaré à l'AFP Ragnhild Imerslund, porte-parole du ministère norvégien des Affaires étrangères.
A Oslo, l'ambassadeur de Chine a également demandé à être reçu par le ministère norvégien des Affaires étrangères "pour convoyer le même message", a-t-elle dit.
Dégradation annoncée des relations Chine-Norvège
Pékin a également assuré que cette distinction décernée par le comité Nobel à Oslo nuirait aux relations sino-norvégiennes.
Les deux pays négocient en ce moment un accord commercial bilatéral.
Le ministre norvégien des Affaires étrangères, Jonas Gahr Stoere, avait pris les devants en estimant auparavant que le prix ne devait pas susciter de réaction hostile de la Chine à l'encontre d'Oslo, soulignant que le comité Nobel prenait ses décisions indépendamment du gouvernement norvégien.
"Une obscénité contre le prix de la paix", a jugé la Chine
La Chine a qualifié d'"obscénité" l'attribution, vendredi, du prix Nobel de la paix 2010 à Liu Xiaobo.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a estimé dans un communiqué que la remise de la prestigieuse récompense à cet opposant chinois condamné en décembre dernier à onze ans de prison allait à l'encontre des objectifs du Nobel.
"L'attribution du prix de la paix par le comité à cette personne contredit totalement ses objectifs et constitue une obscénité contre le prix de la paix", déclare le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Ma Zhaoxu, dans un communiqué mis en ligne.
"La volonté de Nobel était que le prix Nobel de la paix soit remis à une personne ayant favorisé la paix entre les peuples, l'amitié internationale et le désarmement", poursuit Ma, rappelant les termes utilisés dans son testament par Alfred Nobel.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.